B COMME BOULEVARD DU CINÉMA
Je le sais, tu le sais, vous le savez, ils le savent : la plupart des Youtubeurs ciné d’aujourd’hui ont moins de la trentaine. Ce qui n’est pas le cas de la joyeuse bande de Boulevard du cinéma, animé par (carrément !) huit cinéphages endurcis dont la moyenne d’âge oscille entre 40 et 50 ans. Parmi eux, de vieux routiers du bis comme Daniel Bouteiller (qui pigea à L’Écran fantastique), Christian Lucas (rédacteur en chef d’Evil Z, fanzine culte des années 80), Patrick Nadjar (animateur de Ciné Forever, l’émission de cinéma de la radio MOIFM) et Bruno Terrier, tenancier de la mythique boutique parisienne Metaluna Store qui a enfin rouvert ses portes le 17 février dernier après quatre mois d’abstinence. Au programme : sorties DVD du mois, immersion au festival Bloody Week-End, reportage à Metaluna Store (signature de Dario Argento) et des invités comme Nicolas Stanzick (pour ses bonus sur les films Hammer dispo en Blu-ray chez Elephant Films), Damien Granger (ex-rédacteur en chef de Mad qui vient de sortir un bouquin d’affiches intitulé B-Movie Posters), un certain Christophe Lemaire (mangeur de frites renommé) et, ce mois-ci, notre maître à tous sans qui ce magazine n’existerait pas : saint Jean-Pierre Putters. Dix émissions à ce jour tournées dans un nouveau procédé (le « cinéphagiquopotachorama ») et dispo sur YouTube à tout moment de la journée. Et de la nuit.



C COMME LA CLEF
Pas un semestre ne passe sans qu’un vieux cinéma parisien ne ferme. Après le Beverley, dernière salle porno parisienne qui rend l’âme ces jours-ci, après le Gaumont Champs-Élysées, décédé en aout 2016 et où j’ai découvert pas loin d’une centaine de films la semaine de leur sortie (King Kong version 76, La Tour infernale, La Haine… et même Tentacules, bis italien foutraque avec une pieuvre filmée en gros plan pour faire croire qu’elle est géante !) voici qu’est menacé La Clef, mythique écran du Quartier latin. Mythique, car c’est là que je découvrasse le jour même de sa sortie le Eraserhead de Lynch, qui donna d’ailleurs lieu à mon premier papier publié : une critique dans le fanzine de Norbert Moutier Monster Bis. Inutile de dire que cette salle est chère à ma cinéphagie ! D&rsq [...]