Son nouveau film, Mad Fate, commence à peine la tournée des festivals internationaux que Soi Cheang planche déjà sur la postproduction du suivant, le prometteur Kowloon Walled City. C’est donc dans une certaine ébullition qu’il prend le temps de revenir sur sa carrière. Sa webcam le capte comme l’un de ses personnages : en contre-plongée, sous des néons semi-aveuglants, entre deux clopes et deux gorgées de café.
Si la filmographie de Ben Wheatley a régulièrement alterné microproductions tournées avec sa famille cinématographique et budgets plus confortables, son arrivée aux commandes du blockbuster estival En eaux très troubles marque un changement de paradigme assez vertigineux dans sa carrière. C’est avec une certaine sérénité – et un grand professionnalisme corollaire à ses nouvelles responsabilités (non dénué de petits sourires taquins) – qu’il revient sur cette expérience.
Durant l’écriture de notre ClassicEvil Dead, nous avions pu nous entretenir avec Ted Raimi, acteur révélé en 1987 sous le costume en latex de la deadite Henrietta. Nous avons découvert un orateur cultivé, attachant et généreux. Une seconde discussion s’imposait, ne serait-ce que pour poser sur le papier des anecdotes restées trop longtemps secrètes. De Twin Peaks à Spider-Man, de Wes Craven à Bernard Rose, de Larry Drake à Harrison Ford, cet acteur aussi discret que talentueux se confie dans les pages qui suivent comme jamais auparavant…
À l’occasion de la sortie en Blu-ray de son excellent Du rouge pour un truand(édité par Carlotta Films :voir encadré), l’auteur de Cujo et L’Incroyable alligator nous retrace une carrière où il a pu relever les défis les plus variés grâce à un bagage technique acquis sur le tas.
Un père et son fils contre un infâme Santa Claus dans Père Noël origines, le fucking président des États-Unis et un ado contre des conspirateurs dans Big Game, et aujourd’hui un chercheur d’or et son chien contre des nazis dans Sisu : de l’or et du sang… Jalmari Helander n’aime rien tant que les récits de survie et de massacre dans les sublimes paysages de sa Finlande natale, ce dont il s’explique dans un anglais fleuri.
Il fait partie de ces trognes qu’on n’oublie pas : des Goonies à Permis de tuer en passant par Piège de cristal et la série Profiler, Robert Davi a baladé ses joues balafrées des deux côtés de la loi sur tous les écrans, grands comme petits. L’acteur et chanteur est passé en avril dernier par Cannes et son marché audiovisuel, le MIPTV, pour présenter Paper Empire, une série indépendante en cours de production. L’occasion de parler de sa carrière, mais aussi de Frank Sinatra et de ses rendez-vous ratés avec Rambo !
Habitué des pages de MadMovies (il nous parlait notamment de Cold Skin dans le numéro 323 et de Gangs of London dans le numéro 343), Xavier Gens n’a pas eu le temps de s’ennuyer ces dernières années. Nous avons retrouvé le cinéaste sur le plateau de son prochain film, un prometteur shark movie produit par Netflix, pour revenir sur les enjeux stylistiques et commerciaux de Farang…
Si vous avez parcouru notre hors-série dédié à la saga Evil Dead, vous avez déjà pu vous plonger dans les souvenirs de Peter Deming au sujet du second opus. Le parcours de ce directeur de la photographie est toutefois loin de se résumer à un titre isolé, et il méritait bien qu’on lui consacre une interview carrière. Généreux et prolixe, Deming revient dans les pages qui suivent sur ses autres collaborations avec Sam Raimi, ses expérimentations dans le domaine de la comédie (Mon cousin Vinny, Austin Powers) ou encore sa collaboration avec David Lynch, de Lost Highway à Twin Peaks: The Return.
Très attaché au fantastique et à l’horreur (on l’a vu au générique de La Cité des monstres d’Alex Winter et Tom Stern, La Nuit de l’épouvantail de Jeff Burr ou encore Uncle Sam de William Lustig), Bob Murawski a monté la plupart des films les plus emblématiques de Sam Raimi depuis L’Armée des ténèbres. Également connu pour son travail sur Chasse à l’homme de John Woo ou Démineurs de Kathryn Bigelow, ce roi du découpage a accepté de participer à notre hors-série dédié à Evil Dead. Nous en avons évidemment profité pour le soumettre à l’exercice de l’interview carrière…
L’histoire d’amour entre Makoto Shinkai et le public japonais ne se dément pas : après les triomphes de Your Name et Les Enfants du temps, son Suzume est devenu en quelques mois le dixième plus gros succès de l’Histoire du cinéma nippon. C’est donc un cinéaste plutôt apaisé qui nous a accueillis dans un hôtel parisien pour discuter de la façon dont il a réussi à aborder un sujet aussi grave que sensible à travers une pure œuvre de divertissement…
Remarqué avec le film d’horreur lovecraftien The Hole in the Ground, acheté en 2018 par A24, l’Irlandais Lee Cronin est contacté par Sam Raimi alors qu’il présente son ouvrage à Sundance. Le croyant un temps trop doux pour prendre le relai de Fede Alvarez, Robert Tapert accepte finalement de suivre l’instinct de son associé et confie à Cronin les rênes du cinquième long-métrage de la saga Evil Dead…
Brendon Durey est le directeur du studio néo-zélandais Filmfx, collaborateur privilégié de Rob Tapert et Sam Raimi depuis les séries Hercule et Xena au milieu des années 1990. Déjà présent en coulisses de Ash vs Evil Dead, Durey a volontiers repris du service sur Evil Dead Rise…
Son travail documentaire a occupé toutes les conversations cinéphiles dès 2010 avec rien moins que le faux procès du créateur de Star Wars via The People vs. George Lucas. Par la suite, qu’il s’intéresse à Psychose, Alien ou L’Exorciste, Alexandre O. Philippe a toujours trouvé des moyens inédits et foisonnants de traiter des sujets en apparence rebattus. En attendant You Can Call Me Bill, son très prometteur portrait de William Shatner, parlons bien, parlons Lynch, à l’occasion de la sortie en salles de Lynch/Oz le 31 mai prochain sous la bannière Potemkine Films.
Les précédentes réalisations du Britannique Rob Savage témoignent d’un amour immodéré pour le fantastique et l’horreur. Au sortir de deux found footage (dont Dashcam, disponible depuis peu sur Shadowz), le cinéaste s’est saisi de la nouvelle Le Croque-mitaine de Stephen King pour opérer un croisement entre gothique et film de monstre. Un mélange dont il nous explique ici la nature éminemment collective. Une belle façon de patienter en attendant de pouvoir vous parler du long-métrage dès le prochain numéro, embargo critique oblige…
Depuis plus d’une vingtaine d’années, Maxime Chattam se confronte à l’horreur criminelle pour nourrir ses thrillers et délivrer des œuvres denses, sourcées, assaisonnées de pistes théoriques en rapport avec les évolutions des méthodes d’investigation… ou des pires lubies en vogue chez les tueurs en série. Son dernier roman, La Constance du prédateur, ajoute une nouvelle figure horrifique traumatisante à un panthéon déjà bien rempli.
Après les succès de Wedding Nightmare et de leur réappropriation de la franchise Scream, Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett nous parlent de la délocalisation géographique de la saga à l’occasion de ce sixième opus qui investit les artères de la Grosse Pomme, l’une des villes les plus éminemment cinégéniques du monde. Et plus largement, les deux cinéastes dissertent généreusement sur leur rapport à l’héritage de la saga initiée par Wes Craven. (ATTENTION SPOILERS SUR SCREAM 4 ET 5)
S’il n’est pas le premier long-métrage de M. Night Shyamalan, déjà responsable en 1992 et 1998 des méconnus Praying with Anger et Wide Awake, Sixième sensaura posé les codes et les thématiques d’une carrière absolument passionnante, y compris lors de sorties de route épiques (Phénomènes), de compromissions malheureuses (After Earth) et d’échecs cuisants au box-office (Le Dernier maître de l’air, bien meilleur que ne le laisse entendre sa triste réputation). Huit ans après The Visit, l’auteur virtuose d’Incassable, Signes, Le Village et Glass revient dans les pages de MadMovies à l’occasion de la sortie de Knock at the Cabinpour nous aider à décrypter sa riche filmographie…
Propulsé au rang de nouveau wonder boy de la fiction télé US par le succès public et critique de Chernobyl, Craig Mazin est aujourd’hui aux manettes de l’adaptation d’un des plus grands chefs-d’œuvre vidéoludiques de ces dernières années, aux côtés du créateur du jeu lui-même, Neil Druckmann. Une expérience dont il parle avec un enthousiasme très communicatif.
Lors de la dernière édition du PIFFF, le cinéaste anglais présentait son nouveau film The Lair, qui débarque chez nous en vidéo et VOD dès le 13 janvier via Koba Films. C’était l’occasion de l’interroger sur une carrière déjà longue de vingt ans, et marquée par un sens aigu de l’action au sein de paysages sauvages.
Véritable touche-à-tout, l’auteur complet de Terrifier 2 nous parle de la fabrication artisanale du film, de l’écho inouï qu’il a eu auprès des fans, mais aussi de sa volonté de dévoiler l’arrière-fond mythologique qui nourrit le genre du slasher.
Dans Violent Night comme dans l’entièreté de sa filmographie pléthorique, John Leguizamo ne cesse de démontrer qu’il n’y a pas de seconds rôles ou de rôles mineurs, uniquement des terrains de jeu aux possibilités infinies. Des années de pratique sur les planches peuvent ainsi propulser une figure archétypale comme « Benny Blanco, l’homme du Bronx » dans L’Impasse au firmament des créations légendaires, pour peu que la personne derrière la caméra lui laisse le champ libre.
Disparu un temps dans l’anonymat des séries, Ti west, l’auteur de X nous explique comment son retour au grand écran se place sous le signe d’une célébration du cinéma indépendant et de son art de la débrouille.
Aussi vénérée que Sigourney Weaver par les amateurs de cinéma de genre, Jamie Lee Curtis s’était exprimée pour la dernière fois dans nos pages en novembre 1998, à l’occasion de la sortie de Halloween, 20 ans après. Nous avons profité de sa venue en France pour discuter des enjeux de Halloween Ends et de la vision de David Gordon Green, tout en revenant sur les moments forts d’une carrière qui, de À couteaux tirés à Everything Everywhere All at Once, continue de nous surprendre.
Illustrateur de génie associé depuis 30 ans à l’univers de J.R.R. Tolkien, John Howe a contribué aux côtés d’Alan Lee au design des deux trilogies de Peter Jackson. Nous avions récemment recueilli ses souvenirs dans notre hors-série La Saga de l’Anneau, et il nous semblait indispensable de lui tendre un micro pour évoquer la conceptualisation de la série de Patrick McKay et John D. Payne…
Après un Jurassic World: Fallen Kingdom pour le moins controversé (mais dont nous avions défendu l’ambition formelle) et en attendant La Sociedad de la nieve, relecture d’un drame déjà traité dans Les Survivantsde Frank Marshall, J.A. Bayona passe par la case de l’heroic fantasy en réalisant le pilote du Seigneur des anneaux : les Anneaux de pouvoir. Nous avons pu l’interroger sur les enjeux créatifs d’une telle production, et la manière dont elle s’inscrit dans la continuité d’une œuvre assez personnelle…