Le 30 octobre 2012, Walt Disney achetait Lucasfilm pour la modique somme de quatre milliards de dollars. Par cette transaction, la major héritait également des différentes compagnies techniques créées par George Lucas, dont Industrial Light & Magic, depuis toujours un phare dans l’industrie des effets visuels. Six ans après, il semble opportun d’étudier les conséquences que le deal a pu avoir sur ILM.
Si les effets visuels et les créatures de Sans un bruit méritent à notre sens d’être décryptés dans ces pages, la production ne nous a pas facilité la tâche, en plaçant un embargo mondial sur toute photo susceptible d’éventer le mystère du film. Vous nous pardonnez donc, chers lecteurs, l’aridité de l’iconographie de cet article, le récit de la postproduction étant en lui-même riche en rebondissements assez invraisemblables. Petite mise en garde : cet article comporte évidemment des spoilers.
Bien que diminué par son exploitation exclusive sur Netflix, le passionnant Annihilation d’Alex Garland présente un univers graphique singulier, et quelques séquences d’effets visuels réellement étonnantes. Attention, l’article qui suit comporte de nombreux spoilers.
Déjà en poste sur Le Réveil de la Force, Chris Corbould a travaillé sur les effets de plateau de Sinbad et l’oeil du tigre, Lifeforce, Willow, Cabal, Hudson Hawk, Alien3, Entretien avec un vampire, La Momie, treize aventures de James Bond et la plupart des films de Christopher Nolan. Ce génie de la pyrotechnie a accepté de partager ses secrets de fabrication à l’occasion de la sortie vidéo des Derniers Jedi.
Le mois dernier, nous donnions la parole à Mike Hill, sculpteur de génie responsable du design de la créature aquatique de La Forme de l’eau. Mais comme de coutume, le dernier film de Guillermo del Toro ne se contente pas d’un effet isolé, et opte pour une approche hybride où les trucages numériques tiennent une place importante.
Presque deux mois après la sortie des Derniers Jedi, nous pouvons enfin décrypter d’un point de vue conceptuel et technique les surprises que nous ont préparées trois années durant Rian Johnson, le creature shop de Neal Scanlan
et l’équipe d’ILM dirigée par le superviseur des effets visuels Ben Morris.
L’année 2017 aura vu passer une palanquée de blockbusters, mais aussi essuyé des désastres financiers aptes à mettre en danger les plus grands studios. Signe de la paresse éditoriale des majors, les effets visuels de la saison écoulée n’ont pas vraiment secoué le public par leur sens de l’innovation…
Inutile de rappeler à quel point les effets visuels de Blade Runner ont marqué l’Histoire (nous nous en étions déjà chargés dans notre hors-série). Avec un tel héritage, et au-delà même de son script et de la mise en scène de Denis Villeneuve, Blade Runner 2049 allait clairement être jugé sur la qualité et l’esthétique de ses trucages…
Alors que nous avions prévu de nous pencher sur les trucages de Blade Runner 2049, les tours de magie vertigineux de La Lune de Jupiter, primés au Festival de Sitges, sont venus déjouer nos plans. Superviseur des effets visuels du film chez Automatik Vfx, Jean-Michel Boublil nous explique comment l’équipe du film est parvenue à faire voler un comédien de façon si crédible.
Cofondateur du studio ADI avec son complice Tom Woodruff Jr., Alec Gillis a participé à la création de quelques films cultes, d’Aliens, le retour à Starship Troopers en passant par Tremors et La Mort vous va si bien. Déjà interrogé dans ces pages à plusieurs reprises, l’artiste a accepté de revenir sur la genèse de Pennywise, le croquemitaine au nez rouge de Ça.
Si La Planète des singes : les origines de Rupert Wyatt avait permis à Weta Digital d’affiner son processus de performance capture deux ans après les Na’vi photoréalistes d’Avatar, ses besoins logistiques étaient à l’époque encore lourds et frustrants. Trois ans plus tard, L’Affrontement avait ouvert de nouvelles portes à la technologie fétiche du studio de Peter Jackson. Suprématie la pousse aujourd’hui dans ses derniers retranchements…
Nous aurions pu vous parler des effets visuels (fantastiques) de La Planète des Singes : suprématie, mais nous avons préféré célébrer une production autrement plus modeste. Conçus par le studio canadien Intelligent Creatures Inc., les trucages du Colossal de Nacho Vigalondo n’ont pas à rougir face à ceux, beaucoup plus onéreux, de Pacific Rim. Le superviseur William E. Garrett a accepté de revenir avec nous sur ce projet ambitieux (attention, cet entretien contient des spoilers).
Disponible en blu-ray depuis mai, Passengers dispose d'un production design absolument remarquable. Son auteur, Guy Hendrix Dyas, a également collaboré avec Christopher Nolan, Steven Spielberg, Michael Mann, Terry Gilliam et les Wachowski. On a sauté sur l'occasion pour interroger l'artiste !
Ce mois-ci, une fois n’est pas coutume, la rubrique ne va pas regarder sous les jupons d’une créature fantastique, où essayer de comprendre comment une gigantesque bataille spatiale a pu repousser les limites des images de synthèse. Nous avons préféré nous intéresser à The Lost City of Z de James Gray, dont les trucages impressionnent par leur réalisme et leur discrétion.
Grand spécialiste des miniatures, maquillages spéciaux et animatroniques (son CV compte Le Seigneur des Anneaux, King Kong, Le Hobbit ou encore Avatar), Richard Taylor a déjà répondu maintes fois aux questions de Mad Movies, notamment dans les numéros 79 et 259. Lecteur fidèle de la revue, l’artiste a une nouvelle fois accepté notre requête, et nous révèle en exclusivité les secrets de Ghost in the Shell.
Pilier d’Atelier 69, Olivier Afonso a signé les effets de maquillage de plus d’une centaine de séries TV, courts et longs-métrages, parmi lesquels À l’intérieur, Les Revenants, Une affaire d’État, 9 mois ferme ou Goal of the Dead. En attendant son premier long-métrage en tant que metteur en scène, sobrement intitulé Girls with Balls, Afonso a accepté de partager quelques secrets de fabrication de Grave, le film événement de Julia Ducournau.
Embauché par ILM sur Le Monde perdu : Jurassic Park, Hal Hickel gravit rapidement les échelons jusqu’à signer l’animation hallucinante des trois Pirates des Caraïbes, ou celle tout aussi sublime de Rango. Également responsable des Kaijus et des Jaegers de Pacific Rim, Hickel était l’homme de la situation pour Rogue One.
Douglas Trumbull a déjà eu l’occasion d’évoquer ses expérimentations sur la 3D ou les framerates dans les numéros 238 et 245 de Mad Movies. Invité à la Cinémathèque française pour parrainer l’excellente exposition « De Méliès à la 3D » (visible jusqu’au 29 janvier 2017), le créateur des effets spéciaux mythiques de 2001, l’odyssée de l’espace, Rencontres du troisième type et Blade Runner a accepté de parler avec nous de l’avenir épineux du format cinéma.
Chez Buf Compagnie, Stéphane Ceretti supervise les effets liés au code informatique de Matrix Reloaded et Revolutions, avant de travailler sur Alexandre, Batman Begins, Silent Hill et Le Prestige. Expatrié dès la fin des années 2000, il oeuvre par la suite sur X-Men : le commencement, Captain America et Cloud Atlas, avant de devenir l’un des superviseurs VFX attitrés de Marvel.
Le 12 octobre 2016, deux jours seulement après avoir soufflé ses 55 bougies, John Vulich s’éteignait dans son sommeil, à la surprise de la profession comme de ses proches. Depuis, les hommages à ce maquilleur d’exception s’enchaînent, auxquels il faudra désormais ajouter notre modeste contribution.
Nous sommes en 121 après les frères Lumière ; tous les films d’animation sont à la merci des images de synthèse. Tous ? Non ! Dans la banlieue de Hillsboro, Oregon, un studio peuplé d’irréductibles fervents de la stop motion résiste encore et toujours à l’envahisseur…
Après une courte carrière à Hollywood, qui l’amène tout de même à travailler sur True Lies et Mars Attacks !, Guy Williams déménage en Nouvelle-Zélande pour travailler sur Le Seigneur des anneaux. Il deviendra avec les années l’un des piliers de Weta, oeuvrant sur I, Robot, King Kong, Avatar, Avengers et surtout Le BGG, qui marque une vraie avancée dans le domaine de la performance capture.
Si BATMAN V SUPERMAN et CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR comportent tous deux des tours de magie particulièrement ambitieux (comme le prouve, au hasard, l’aéroport entièrement virtuel du second), les trucages de X-MEN : APOCALYPSE remportent la palme grâce à une séquence exceptionnelle, qui méritait bien qu’on s’y attarde.
Pilier d’ILM, Hal Hickel a supervisé l’animation des préquelles de STAR WARS et de la trilogie PIRATES DES CARAÏBES, donnant naissance à des créatures aussi emblématiques que Davy Jones. WARCRAFT lui permet de faire avancer la technique de la performance capture, avant de repartir animer des AT-AT pour STAR WARS : ROGUE ONE.
Depuis son arrivée en 1999 chez Tippett Studio, Matt Jacobs a travaillé sur des projets tels que BLADE II, HELLBOY, MATRIX REVOLUTIONS, JUSQU’EN ENFER ou encore HORNS. Une sacrée filmographie à laquelle s’ajoute GODS OF EGYPT, dont les effets visuels ambitieux ont nécessité un sacré travail d’équipe et beaucoup de conference call !