Recherche de "Osamu Tezuka"

Une injustice cinéphilique vient d’être réparée. Le merveilleux second long-métrage de Satoshi Kon, jusqu’ici uniquement visible en France en DVD, sort enfin en salles dans une version restaurée 4K. L’écrin idéal pour ce virtuose et bouleversant voyage dans l’Histoire du cinéma japonais.

Sacré itinéraire que celui du maître nippon : d’abord cinéaste expérimental et réalisateur de pub, il fait sensation avec le délirant House puis enchaîne les longs-métrages, avant de parvenir enfin à concrétiser le projet d’une vie, Hanagatami. Pour retracer ce parcours que lui-même attribue en grande partie à son expérience de la Seconde Guerre mondiale (il est né en 1938), nous avons combiné deux entretiens, l’un recueilli au Festival de Tokyo en 2017 et l’autre lors du récent événement Japonismes organisé à la Cinémathèque Française et à la Maison de la Culture du Japon à Paris.

Pour son trentième anniversaire, le plus star des festivals asiatiques célébrait le cinéma dans un grand brassage des genres. Il fallait donc faire des choix.

Auteur de mangas parmi les plus terrifiants de l’Histoire de la bédé, plusieurs fois adapté – et trahi – au cinéma (TOMIE, UZUMAKI, GYO…) et récemment rattaché avec Hideo Kojima et Guillermo del Toro au projet vidéoludique abandonné SILENT HILLS, Junji Ito est une personnalité majeure de la culture horrifique mondiale qui méritait bien son coup de zoom estival.

La malédiction est brisée et l’extase retrouvée : la Belladonne de la tristesse, créature précieuse d’un cinéma pop et scandaleux, inonde les écrans français de ses larmes toxiques à l’occasion d’une restauration 4K événementielle.

Le Sang d’encre du mois vise le corps, les transformations, les perversions, la folie et le partage, toujours, encore, oh oui !

Double prétexte : la première mondiale lors du dernier Étrange festival de GHOST THEATRE et la sortie en Blu-ray de RING chez Filmedia nous ont motivés à (re)questionner le cinéaste Hideo Nakata.

À son ami Piéral lui rapportant que son nanisme dérange la vue des autres, Jean Cocteau répond : « Eh bien, dérange-les ! C’est ce qui peut leur arriver de mieux. ». Revenons sur un siècle de dérangements, depuis Kobelkoff, le torse vivant sibérien, forain visionnaire se filmant, dès 1900, dans des numéros de dextérité avec son seul moignon de 20 cm, jusqu’à l’« elephant man » croisé par Scarlett Johansson dans UNDER THE SKIN et la monstrueuse parade de la nouvelle saison d’AMERICAN HORROR STORY. Les freaks au cinéma – et à la télé – dérangent pour diverses motivations, entre fascination et répulsion, poésie et exploitation.

Saga vidéoludique disséquée maison, science-fiction japonaise à tendance monumentale et parcours d’un combattant du cinéma bis : une diversité littéraire qui éclabousse ce mois-ci !

Tournée quasi mondiale pour Sono Sion et son TOKYO TRIBE : après un passage remarqué au Festival de Toronto, le réalisateur japonais a posé ses baskets à l’Étrange Festival pour deux projections bien blindées et quelques entretiens éclair. C’est à la terrasse d’un pub parisien que l’homme a répondu à nos questions, bière après bière.

Des chats qui contemplent les étoiles, des moments suspendus dans le temps… Gisaburo Sugii est un poète de l’animation dont le petit dernier débarque sur les écrans français. Mais qui es-tu, Sugii-sensei ?