Alors que chaque nouvelle production hongkongaise un tant soit peu prestigieuse tend à confirmer l’effacement exponentiel des spécificités du cinéma de l’Archipel, son genre roi s’offre un baroud radical et glaçant. Limbo de Soi Cheang, polar à la splendeur apocalyptique quasi abstraite, marque l’accession tant attendue de son auteur aux cimes désespérées auxquelles il aspire depuis ses débuts.
Son nouveau film, Mad Fate, commence à peine la tournée des festivals internationaux que Soi Cheang planche déjà sur la postproduction du suivant, le prometteur Kowloon Walled City. C’est donc dans une certaine ébullition qu’il prend le temps de revenir sur sa carrière. Sa webcam le capte comme l’un de ses personnages : en contre-plongée, sous des néons semi-aveuglants, entre deux clopes et deux gorgées de café.
Pour la seizième fois, le chef-lieu de la Bretagne accueillait le festival de courts-métrages fantastiques le plus important d’Europe. Nous y étions, entourés de personnalités bien connues de nos services.
Comme chaque année, la Mad Team est partie bouffer du film et du fromage fondu sous la neige des Vosges. Et en revient avec un compte-rendu maousse, exploration en profondeur d’une sélection solide au sein de laquelle s’est distingué à juste titre le puissant Grave de Julia Ducournau, récompensé du Grand Prix et du Prix de la Critique.
Les ambiances mystérieuses et les histoires à la Richard Kelly, Christophe Deroo connaît. Après SKOM et POLARIS, il organise la visite tokyoïte du HALL DES PENDUS, un film de science-fiction mad(e) in… Japan !