Recherche de "James Carreras"

À visage découvert, David Prowse passait partout incognito, ou presque. Pourtant, il compte parmi les icônes de la pop culture les populaires du XXe siècle. Une seule raison à cela : il prête sa silhouette et ses gestes à Dark Vador, cette altesse maléfique dont une puissante voix gutturale et un souffle asthmatique complètent la panoplie… Ce n’est pourtant pas sa seule contribution à la grande Histoire du fantastique.

Qui dit « Bates » dit presque systématiquement « Norman Bates », le héros de la saga Psychose. Mais c’est aussi le nom de Ralph, comédien français par sa mère, qui apporte du sang frais au cinéma fantastique gothique anglais du début des années 1970. D’abord chez la Hammer, ensuite chez d’autres, presque toujours voué à incarner des méchants hautains, retors, intelligents, séduisants.

Ressortant simultanément en salles et en Blu-ray via Tamasa, sept films mettent en lumière la dernière période de la Hammer, la boîte de pointe du cinéma d’épouvante gothique à l’anglaise. Dans les années 1970, cette entreprise très familiale a livré d’étranges hybrides, qui peuvent receler de sacrées surprises.

Grâce à lui, Chapeau melon et bottes de cuir est devenu une fiction innovante, en phase avec son temps, culte dès sa diffusion. Autodidacte à peine scolarisé, le scénariste Brian Clemens a marqué le fantastique britannique, aussi bien sur le petit écran que sur le grand, où il a notamment contribué à façonner la légende Hammer.

Lorsqu’on pense « films fantastiques anglais des années 50 à 70 », ce sont bien sûr les noms « Hammer » ou « Amicus » qui viennent immédiatement en tête. Ce serait oublier d’autres artisans, plus obscurs, moins exposés, dont Richard Gordon, passionné de la première heure…

Val Guest fut l’un des grands talents de la Hammer. Un cinéaste éloigné des traditionnelles productions gothiques, et grâce auquel la firme donne ses lettres de noblesse à la science-fiction britannique…

De tous les réalisateurs estampillés Hammer, il est le dernier grand talent à avoir émergé. En trois films, alors que la firme anglaise vacille déjà, Peter Sasdy se fait un nom, se taille une réputation. Avant d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte…

Devenu, sur le tard, un pilier de la Hammer, Roy Ward Baker contribuera parallèlement à la réputation d’une autre société de production britannique spécialisée dans le fantastique, la Amicus. Son savoir-faire y sera parfois mis à rude épreuve…

Il aura fallu la sanction de plusieurs années de télévision à la suite de deux échecs commerciaux et le hasard d’une indisponibilité pour que Roy Ward Baker aborde la science-fiction puis, par rebond, le fantastique, sous un pavillon désormais légendaire. Naissance – malgré lui – d’un maître du genre…