Recherche de "Frank Sinatra"

La crise inédite que nous traversons a bien sûr été accompagnée de son lot de théories complotistes, désignant par exemple Bill Gates comme une sorte d’Antéchrist voulant implanter des puces microscopiques dans le corps des citoyens américains via d’éventuels vaccins. L’idée est suffisamment stupide pour avoir fait le tour du globe… pardon, de la Terre plate. Délires conspirationnistes mis à part, le Grand Confinement aura permis à de nombreux chefs d’État de multiplier les manoeuvres politiques, et les corporations ont augmenté leur capital de plusieurs dizaines de milliards sur le dos de leurs fidèles consommateurs. Cette ambiance délétère nous a inspiré un focus sur le cinéma de genre paranoïaque qui n’avait, étrangement, jamais fait l’objet d’un dossier dans les pages de Mad.

Le crime du siècle. Une époque désillusionnée. L’incroyable capacité du cinéma américain à exploiter sa propre histoire, même la plus sordide. Charles Manson, sa famille, ses filles et le cinéma : un demi-siècle d’images, des courts et des longs-métrages, des films expérimentaux, d’auteur, d’animation, des documentaires bizarres et même des bandes porno. La « mansonsploitation » : un courant délicat à défricher, écartelé entre culte satanique, snuff movie, meurtres en série et fantasmes sexuels, et qui vient de ressurgir à travers Once Upon a Time… in Hollywood et la saison 2 de la série Mindhunter.

S’il n’a pas forcément l’envergure d’un Christopher Lee, d’un Boris Karloff ou d’un Vincent Price, Reggie Nalder n’en reste pas moins une authentique horror star, dont les rôles vont du tortionnaire sadique au vampire à la Nosferatu, points d’orgue d’une carrière qui, dans sa dernière ligne droite, connaît un étrange incident…

Si George Romero a souvent tenté de s’extirper de son image de seigneur des zombies, John A. Russo, son principal complice lors de la confection de La Nuit des morts-vivants, a passé sa carrière à faire tout le contraire. Quitte à sacrifier les qualités artistiques de ses créations cinématographiques afin de garantir un rapide retour sur investissement…

En 30 ans de carrière, Steven Soderbergh a connu suffisamment de hauts (Palme d’Or pour Sexe, mensonges et vidéo, le succès public de la trilogie Ocean’s Eleven) et de bas (les bides de Kafka, À fleur de peau ou Che) pour avoir un certain recul sur son métier. Modeste, décontracté et loquace, le cinéaste n’est pas du genre à tirer la couverture à lui, comme le démontre cet entretien où il évoque bien sûr son dernier bébé, Paranoïa, mais aussi les aléas d’une filmographie résolument hétéroclite.

De tous les interprètes des grandes figures de l’horreur des années 70/80, il est l’un des rares à apparaître à visage découvert : Angus Scrimm, un géant d’1 mètre 93 qui inspire au réalisateur Don Coscarelli le personnage du Tall Man. Entre 1979 et 2015, le comédien revêt le strict costume noir du croquemitaine à cinq reprises. Cinq prestations qui éludent les autres aspects d’un parcours pour le moins contrasté…

Relativement peu connu, évoluant sous les ondes radars depuis des décennies, WHO KILLED TEDDY BEAR marque un tournant radical dans la carrière de Sal Mineo. Partenaire de James Dean dans LA FUREUR DE VIVRE, le jeune acteur au visage d’ange brisait définitivement son image avec ce thriller psychosexuel qui mit les censeurs en émoi.