Pour ça Shyamalan a voulu introduire une distance et un second degré qui ne fonctionnent jamais. Parce que le réalisateur a autant d’humour qu’un huissier de justice neurasthénique.
Les notes d'humour m'ont fait marrer, et apparemment toute la salle pensait comme moi.
Evidemment, la loi du plus grand nombre n'est pas toujours celle de la raison, mais ça m'étonne que pas un des gags n'ait fonctionné sur toi.
Parmis cette gallerie de persos hauts en couleurs, y'avait de quoi faire.
Après, l'humour étant l'un des domaines les plus subjectifs du monde, passons, j'imagine.
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Il y a deux films dans « Lady in the water », et les deux ne coïncident pas. Pour que le côté absurde du film fasse mouche, il aurait fallu qu'il soit totalement absurde. Là, en mêlant les scènes sérieuses au second degré, Shyamalan amène le spectateur à se moquer de son film.
J'ai trouvé que c'était justement ce mélange d'ambiances qui évitait au film de sombrer dans le conte trop traditionnel ou dans la totale parodie...pour moi c'est plutôt une force et c'est bien équilibré, mais bon.
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Le « film sur le cinéma » est donc complètement raté à force de balourdise, de clichés et de caricature
Clichés, caricatures : peut-être.
C'est un film qui parle de façon simple et honnête, qu'on peut limite considérer comme naive.
C'est là qu'on en revient au fait que l'aceptation ou non du travail de MNS compte pas mal sur l'ouverture du spectateur et le fait qu'il lâche un peu le côté constamment cynique : ça vaut aussi pour les "bons sentiments" de la partie conte.
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S’inspirant vaguement de contes orientaux, il a voulu créer toute une mythologie qui fait franchement pitié par son manque d’ampleur et sa naïveté.
Mais un conte
c'est souvent naif d'apparence.
Et souvent ça l'est pour distiller de façon ludique et populaire des messages simples mais importants en s'adressant à plusieurs générations à la fois (ce qui est aussi le cas ici, l'un des messages étant la place de l'être humain dans la société, dans le monde : tu m'excuse mais c'est loin de n'être qu'un message bêta ne s'adressant qu'aux enfants).
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Du générique gnangnan du début aux explications vaseuses des uns et des autres
...non là par contre je me demande si tu le fais pas un peu exprès pour provoquer, sérieusement.
Le générique est ouvertement, à 500% simple, rien que le style de dessins et d'animation utilisé parle pour ça.
Ca sert à nous expliquer de quoi on va parler de façon simple _et_ en plus à faire le lien avec le genre que MNS, parfois aussi simpliste justement, souhaite réadapter par le film qui va débuter.
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Shyamalan fabrique une cosmogonie débile avec ses mouarfs poursuivis par des schtroumpfs et qui doivent être sauvés par des tartes-tatins cuites par un aigle décathlon (j’exagère, mais dans le film, c’est vraiment aussi con !).
Putain mais c'est même pas un argument.
Pourquoi cette mythologie est-elle plus débile que celle de n'importe quel autre conte ?
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Mais si « Lady in the water » était seulement un film complètement bouffé par l’ego démesuré de son réalisateur et qui tombe à plat
Et à part le perso du critique, qui intervient deux fois dans l'optique de parler du monde du cinéma, à quels moments MNS fait-il son auto-éloge au détriment de la vilaine industrie du ciné toute entière ?
Concrètement ?
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on se tape le discours pataud sur la force de l’esprit et de la foi, qui passe ici par l’envie de croire et de conserver son cœur d’enfant.
Ah, on y arrive.
Conserver un coeur d'enfant, rêver, avoir foi en quelque chose (et pas forcément la foi uniquement au sens chrétien j'imagine, LITW prend un sens plus large), bref, laisser tomber son masque de personne cynique (et le tien est quand même vachement grand) deux secondes pour des sentiments simples, c'est un peu trop pour toi.
Ok, je ne m'engage pas plus là-dedans mais disons simplement que MNS a un état d'esprit totalement différent du tien vis-à-vis de la vie et que certaines de ses théories semblent te répugner carrément.
J'imagine que si moi aussi on m'imposait dans un film des modes de pensée et idéologies qui me dépassent, j'aurai plus de mal à adhérer à l'oeuvre.
C'est un point discutable...
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Le monde sera aussi sauvé par l’art, qu’on se le dise… L’art de Shyamalan, évidemment ! Le réalisateur joue lui-même dans le film un auteur dont le livre va changer l’avenir en influençant un futur dirigeant des Etats-Unis, rien que ça !
Être aussi prétentieux ouvertement, ce serait pas humain.
Disons plutôt qu'à défaut de s'ériger un temple de messie, il prone plutôt le pouvoir de l'art en général (c'est mal ?)
On peut aussi y voir, et c'est plus crédible dans l'optique du reste du film, que chaque personne, même la plus insignifiante, peut se révéler, plus qu'"utile", très importante, et que chacun recèle la possibilité de faire de grandes choses avec l'espoir et s'il trouve sa voie.
Mais les bons sentiments et l'espoir, c'est mal.
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Tout au long du film, il veut imposer son cinéma comme le seul rempart face à la folie du monde. Et tant pis pour ceux qui ne le suivront pas dans cette voie : ils seront exterminés comme ce méchant critique, seule victime des monstres du film (vous avez dit puéril ?)
Ah putain ça, quand on tire à boulets rouges sur une catégorie de personne (au hasard, les religieux -je cite ça encore une fois mais précise que je suis agnostique hein-) dans un autre film, tout le monde se marre.
Dans South park, tout le monde y passe mais c'est hilarant.
Et là paf, une catégorie de critique se fait...critiquer, et scandale.
Quel monstre ce Night.
note = 0/6
Bien sûr.
Aucune qualité, l'équivalent d'un véritable nanar de série Z, donc chaque moment de visionnage est insoutenable.
J'ai l'impression que t'aimes bien l'éxagération quand même.