Pervers contre enfants, le Mal contre l’innocence. Un affrontement crucial, primordial, que certains cinéastes ont transformé en un jeu dont la subtilité confine parfois au sadisme.
Capter la peur collective à travers le regard de quelques tristes « élus » : quand la fin du monde pointe ses monstres et ses planètes, les histoires s’assemblent… et se ressemblent ?
Faire peur pour de vrai avec du faux qui fait vrai. Ces deux succès colossaux et polémiques ont tenté de jouer sur cette notion de « réalité ». Avec plus ou moins de réussite et de sincérité.
Sir Alfred a fait sa révolution. On le sait. Brian De Palma, fidèle soldat, poursuivit le combat. On le sait aussi. Mais il se l’appropria, fourbissant ses propres armes et nourrissant de nouvelles obsessions. Vous le savez déjà ? Attendez un peu, et lisez donc.
Faire marcher les mécanismes de la peur est devenu un exercice citationnel pour certains réalisateurs à court d’idées. Ça pompe, ça recycle, mais est-ce que ça marche ?
Une conquête, des hommes, plusieurs possibilités. La rentrée se fait spatiale, et vous envoie loin, aux confins de deux visions artistiques très différentes.
Deux adaptations de graphic novel qui témoignent des mutations d’un cinéma en équilibre sur plusieurs médiums. Deux metteurs en scène aux visions artistiques différentes. Deux genres vus, re-vus et re-re-vus (le péplum et le film noir), ici mijotés à une sauce next-gen sur laquelle il est aujourd’hui intéressant de revenir.
Le but d’une majorité de héros ? Sauver son prochain. Mais lorsque le chaos menace la civilisation et que les réalisateurs n’ont pas le même agenda moral, le sauvetage n’a pas la même résonnance…
Ils sont confrontés au pire des monstres. Invisible, il vous dévore de l’intérieur et impose la création d’un monde fermé à double tour. Comment la solitude, entité abstraite et écrasante, est-elle visualisée chez les frères Coen et Roman Polanski ?
Vingt-quatre ans de réflexion ? Pas vraiment. Entre son premier long-métrage et son avant-dernier, David Lynch n’a pas tout
à fait changé. Recyclage d’obsessions ou réflexes créatifs ? Posons la question et tentons d’y apporter un soupçon d’éclairage.
Le Diable se choisit des adversaires émérites. Il n’a que faire des petites gens. Tant pis si pour atteindre de telles proies, il manipule voire maltraite le commun des mortels, chez Friedkin dans l’Amérique des années 70 ou chez Mungiu en pleine Moldavie orthodoxe.
Ils partent, décidés, vers un objectif. Ils détruisent et se détruisent, et traversent, selon la vision d’un Boorman ou d’un Bresson,
un monde merveilleux ou parfaitement ascétique. Mais finalement, la destination spirituelle reste la même.
Autocrates et cinéastes, au sommet de leur gloire, résistent difficilement aux aventures guerrières. Si les plateaux de cinéma demeurent bien moins meurtriers que les champs de bataille, on peut quand même s’interroger sur cette fascination morbide.
C’est une étrange manie que de vouloir tout expliquer, car on s’oblige à tout comprendre. Il faut se persuader que rien ne nous
échappe, jusqu’aux domaines les plus nébuleux et les plus imperceptibles. Ce mois-ci, rendez-vous avec deux cinéastes qui
aiment brouiller les repères. Mais pas de la même façon…
Qu’ils vivent en Transylvanie ou en Louisiane, les vampires sont tous un peu les mêmes. Ils craignent la lumière diurne, se nourrissent de sang et dorment, le jour durant, dans un cercueil scellé. Ils sont solitaires et souvent désespérément seuls. Pourtant, ils provoquent chez certains une attraction irrésistible, voire une dangereuse confusion de sentiments.
Lorsqu’un cinéaste a mis la main sur un assassin effarant et biscornu, il a déjà fait une bonne partie du boulot. Il ne reste plus qu’à planifier les effrois et à pousser son public vers la sidération et le dégoût. Le reste viendra tout seul.
Changement de peau pour la Mad séquence, qui gagne désormais un « s » à son titre, perd son « Mad » et aborde plusieurs films autour d’une thématique, d’un élément de mise en scène ou d’un genre. Et quoi de mieux qu’un bond dans le futur pour inaugurer une nouveauté ? Ce mois-ci, ce sont Kubrick et Cuarón qui s’y collent.