Réalisateur culte de La Revanche de Freddy et Hidden, Jack Sholder a presque exclusivement oeuvré dans la série B. De son premier long-métrage Dément à Arachnid, produit par Brian Yuzna, en passant par le très réussi thriller temporel 12h01 pm : prisonnier du temps, retour sur une carrière attachante, dont même les accidents de parcours (Flic et rebelle, Wishmaster 2) ne sont pas dénués d’intérêt.
Sorti cet été au cinéma dans des conditions particulières liées à l’épidémie de COVID-19, Enragé débarque ce mois-ci en vidéo dans les bacs hexagonaux via M6 Vidéo. Une bonne raison pour aller à la rencontre de son réalisateur, l’Américain Derrick Borte,
dont la filmographie hétéroclite et passionnante illustre de front la part des ténèbres de l’être humain…
Génie trop peu célébré du scoring, Christopher Young a offert au cinéma d’horreur quelques-unes de ses partitions les plus mémorables : La Revanche de Freddy, Hellraiser, Hellraiser II : les écorchés, La Mouche 2, La Part des ténèbres ou encore Jusqu’en enfer. Son style gothique n’a aucun équivalent dans l’Histoire de la musique de film, et ses envolées symphoniques ont également marqué le thriller, le cinéma d’action et le comic-book movie. Le maestro revient pour nous sur près de 40 ans de carrière.
Le mois dernier, le fameux compositeur italien était l’invité d’honneur du Ca’ Foscari Short Film Festival à Venise. Toujours disponible et affable, le maestro nous a parlé des méthodes de travail des cinéastes avec qui il a collaboré, au premier rang desquels son compagnon de toujours, Brian De Palma.
Auteur du pétaradant Versus, l’ultime guerrier, du délirant Godzilla: Final Wars et du cauchemardesque Midnight Meat Train d’après Clive Barker, Ryûhei Kitamura s’est construit en 20 ans une carrière terriblement atypique, ponctuée de délires expérimentaux en tout genre. Le cinéaste retrace ce parcours hors-norme, de ses débuts DIY nippons aux plateaux hollywoodiens plus ou moins argentés.
Pour son premier long-métrage, le Français Just Philippot
n’a pas choisi la facilité en s’attaquant à un projet qui doit autant
au drame rural bien de chez nous qu’au fantastique moderne.
Une approche que le cinéaste décrypte ici en nous dévoilant
la création d’une oeuvre atypique louvoyant entre les genres.
À quelques jours de la présentation de Kandisha, leur nouveau long-métrage, au Festival de Sitges, Alexandre Bustillo et Julien Maury planchent déjà sur le montage de leur film suivant, The Deep House. L’occasion de faire le point sur ces nouvelles aventures, ainsi que sur leur carrière de « résistants » toujours décidés, contre vents et marées, à oeuvrer pour un cinéma de genre local généreux et décomplexé.
Dix-sept ans après La Maison des 1000 morts et quinze ans après The Devil’s Rejects, le cinéaste chevelu fait revenir le clan des meurtriers cruels mené par la ravissante Baby et le bestial Otis dans un nouvel opus, 3 from Hell, qui sortira en Blu-ray et DVD à la rentrée chez Metropolitan. À cette occasion, celui qui a aussi signé deux excellents Halloween a fait mentir sa réputation d’ermite avare en interviews. Il nous a généreusement accordé une discussion longue et fouillée, où il revient sur les principaux points de son style singulier.
De passage au PIFFF en décembre dernier pour présenter son film de super-héros Red Storm aka Gundala (qui sort fin août en Blu-ray : voir encadré), le très sympathique auteur de Modus Anomali : le réveil de la proie nous a parlé du cinéma indonésien et de ses traditions, partagées entre l’horreur satanique et un pléthorique univers de bandes dessinées qui commence aujourd’hui à sortir de l’oubli.
Intégrant ILM en 1993 pour les besoins de Casper, Roger Guyett grimpe progressivement les échelons de la société de George Lucas, grâce à des projets aussi fous que Twister, Coeur de dragon, Mars Attacks! ou encore l’inoubliable Speed 2 : cap sur le danger. Promu superviseur VFX sur Il faut sauver le soldat Ryan (il retrouvera Spielberg 20 ans plus tard sur Ready Player One), l’artiste participe à quelques-unes des sagas les plus emblématiques des années 2000, dont Harry Potter, Pirates des Caraïbes et la prélogie Star Wars. Guyett est de nouveau projeté dans l’univers galactique de Lucas en 2015 et hérite quatre ans plus tard de L’Ascension de Skywalker, climax d’une saga qui a changé à jamais l’Histoire des effets visuels.
La pandémie et le confinement ne nous ont pas empêchés de nous entretenir avec le créateur de Cursed : la rebelle, qui est revenu pour nous sur sa collaboration avec Frank Miller.
Le réalisateur de The Bride with White Hair et The Saviour (édités ces jours-ci en Blu-ray chez Spectrum Films : voir encadré) nous raconte son étonnante destinée de cinéaste franc-tireur, qui l’a amené à se frotter à différents systèmes de production, de Hong Kong à la Chine continentale en passant par Hollywood.
Comptant aujourd’hui parmi les scénaristes les plus influents de Hollywood, David S. Goyer a contribué à façonner la pop culture en participant à des oeuvres qui ont laissé de sacrées traces, de Dark City à Batman Begins en passant par Blade II. Dans cet entretien pré-confinement, réalisé dans un monde où le très attendu Affamés de Scott Cooper– qu’il a coproduit en compagnie de Guillermo del Toro –, devait sortir courant avril, il nous parle de son parcours et des dates-clés de sa carrière.
En mars dernier, le réalisateur de L’Invasion des profanateurs et L’Étoffe des héros était l’invité d’honneur de Toute la mémoire du monde, le festival du film restauré de la Cinémathèque française. Il nous a raconté une carrière toute en zigzags, mais où les genres et les sujets sont liés par cette étincelle humaine qui donne aux personnages leur farouche esprit de résistance.
Révélé en 2012 par le formidable thriller indé Compliance, Craig Zobel s’est depuis illustré dans le drame post-apocalyptique avec Les Survivants, ou encore la série The Leftovers dont il a signé trois épisodes. Lorsque nous avons enregistré cet entretien, la sortie en salles de The Hunt était encore une certitude, ce qui explique la relative insouciance de la conversation qui suit…
Au fil d’un entretien parfois tendu (il s’est un brin énervé quand nous avons suggéré que certaines scènes pourraient effaroucher les tout petits), le réalisateur de Pinocchio nous a raconté comment il a reconstitué l’époque de Collodi tout en recréant ses visions truculentes et fantasmagoriques avec des moyens résolument old school.
Après s’être fait la main sur une poignée de courts conçus comme des cartes de visite, Kirill Sokolov effectue ses débuts dans le long-métrage avec Why Don’t You Just Die!, un huis clos gore dont l’aspect transgressif détonne dans le panorama russe contemporain. Revendiquant sans rougir son statut de réalisateur postmoderne, Sokolov nous explique pourquoi il est si difficile de trouver sa place au sein d’une industrie locale plutôt réfractaire aux séries B sociales et provocatrices.
Quatorze ans séparent Renaissance et The Room. Mystérieusement disparu des radars pendant tout ce temps, Christian Volckman a en fait renoué dans l’ombre avec sa vocation d’artiste, avant de retrouver enfin son envie de cinéma. Rencontre avec un réalisateur singulier, qu’on espère retrouver sur grand écran avant que les années 2020 ne se soient écoulées.
Venu à Paris pour assurer en coup de vent la promotion d’Invisible Man, Jason Blum est sans doute le seul producteur indépendant actuel à avoir imposé sa marque dans une industrie hollywoodienne trustée par les majors. Échanges avec un homme à la tête d’un petit empire cinématographique en constante ascension.
La ressortie en salles de son sublime Les Lèvres rouges était le prétexte idéal pour revenir en détail sur la carrière de l’impétueux Harry Kumel. En 2018, nous avions rencontré l’auteur de Malpertuis au Offscreen Film Festival pour une discussion à bâtons rompus, où il s’est parfois montré rétif à toute analyse de son oeuvre, et cynique vis-à-vis du corps journalistique.
En quinze ans de carrière, Jeff Wadlow n’a rien perdu de la flamme qui l’animait à ses débuts en 2005, avec le teen movie Cry Wolf. Ce cinéaste dynamique âgé de 43 ans revient sur le devant de la scène avec Nightmare Island, une production Jason Blum avec laquelle il cherche à offrir au spectateur une aventure à la fois originale et intense.
L’auteur de L’État sauvage nous donne sa recette personnelle du western fantastique, entre utilisation hyperréaliste des rigueurs
de la nature et percées oniriques qui transforment un harassant voyage à travers le territoire sudiste en un véritable trip hypnotique.
Au sortir du succès phénoménal de Your Name, Makoto Shinkai semble avoir abordé son nouveau film sans pression aucune, seulement armé
de la volonté de raconter son histoire de la façon la plus pertinente possible.
Son nom ne vous dit peut-être rien, mais Mickey Keating est pourtant l’un des réalisateurs les plus actifs de la scène indépendante américaine. Auteur de de cinq longs-métrages en cinq ans, ce cinéaste formé à l’école Glass Eye Pix revisite avec nous une filmographie particulièrement hétéroclite.
À eux deux, ils ont nourri l’imaginaire de plusieurs générations à coups de bédés pharaoniques bourrées de visions dantesques que le cinéma leur envie. Alors que Philippe Druillet, légende vivante ayant tracé sa route dans Pilote et Métal Hurlant, chapeaute la nouvelle aventure de son personnage culte Lone Sloane (Babel, le 8 janvier chez Glénat, cf. encadré), Olivier Ledroit, à qui l’on doit des titres majeurs comme Chroniques de la lune noire ou Requiem : chevalier vampire, vient de conclure la trilogie Wika (également chez Glénat), relecture du mythe des fées en mode fantasy furieuse