L’histoire d’amour entre Makoto Shinkai et le public japonais ne se dément pas : après les triomphes de Your Name et Les Enfants du temps, son Suzume est devenu en quelques mois le dixième plus gros succès de l’Histoire du cinéma nippon. C’est donc un cinéaste plutôt apaisé qui nous a accueillis dans un hôtel parisien pour discuter de la façon dont il a réussi à aborder un sujet aussi grave que sensible à travers une pure œuvre de divertissement…
Avec son nouveau film-phénomène Suzume (plus de 10 millions de spectateurs au Japon), Makoto Shinkai continue de travailler une matière thématique et artistique toujours plus vibrante, qui ne se plie qu’en apparence aux obligations liées à son statut récemment acquis de géant de l’animation japonaise.
Brendon Durey est le directeur du studio néo-zélandais Filmfx, collaborateur privilégié de Rob Tapert et Sam Raimi depuis les séries Hercule et Xena au milieu des années 1990. Déjà présent en coulisses de Ash vs Evil Dead, Durey a volontiers repris du service sur Evil Dead Rise…
Remarqué avec le film d’horreur lovecraftien The Hole in the Ground, acheté en 2018 par A24, l’Irlandais Lee Cronin est contacté par Sam Raimi alors qu’il présente son ouvrage à Sundance. Le croyant un temps trop doux pour prendre le relai de Fede Alvarez, Robert Tapert accepte finalement de suivre l’instinct de son associé et confie à Cronin les rênes du cinquième long-métrage de la saga Evil Dead…
En 4K, les ténèbres sont toujours plus belles...
Son travail documentaire a occupé toutes les conversations cinéphiles dès 2010 avec rien moins que le faux procès du créateur de Star Wars via The People vs. George Lucas. Par la suite, qu’il s’intéresse à Psychose, Alien ou L’Exorciste, Alexandre O. Philippe a toujours trouvé des moyens inédits et foisonnants de traiter des sujets en apparence rebattus. En attendant You Can Call Me Bill, son très prometteur portrait de William Shatner, parlons bien, parlons Lynch, à l’occasion de la sortie en salles de Lynch/Oz le 31 mai prochain sous la bannière Potemkine Films.
À l’occasion de la sortie sur Prime Vidéo de la relecture sérielle du Faux-semblants de David Cronenberg, voyons double et penchons-nous sur la figure des jumeaux. Mais plutôt que de revenir sur les films présents dans n’importe quel best of de la gémellité horrifique (du Faux-semblants précité à Basket Case en passant par le récent Goodnight Mommy), il nous a semblé plus opportun de nous attarder sur des titres plus méconnus ou pas assez célébrés. Mais attention aux spoilers !
Maître du gigantisme à l’économie, Bert I. Gordon fait partie de ces artisans qui ont forgé la légende du bis à coups de films remplis d’une croyance aussi inébranlable que naïve dans les tours de magie du 7e Art.
Le tout petit film bricolé au fin fond des bois par Sam Raimi il y a plus de 40 ans a accouché d’une saga qui excite toujours autant les fans d’horreur. Le nouveau-né Evil Dead Rise cristallise les mutations d’une désormais franchise qui a traversé les modes bille en tête. Alors, groovy ou non ?
Les précédentes réalisations du Britannique Rob Savage témoignent d’un amour immodéré pour le fantastique et l’horreur. Au sortir de deux found footage (dont Dashcam, disponible depuis peu sur Shadowz), le cinéaste s’est saisi de la nouvelle Le Croque-mitaine de Stephen King pour opérer un croisement entre gothique et film de monstre. Un mélange dont il nous explique ici la nature éminemment collective. Une belle façon de patienter en attendant de pouvoir vous parler du long-métrage dès le prochain numéro, embargo critique oblige…
Le premier Rob Zombie en édition collector
Un des meilleurs Wes Craven en UHD
John Malkovich sur les traces d'Anthony Hopkins
Pour amateurs de monstres géants poilus
Le dernier Dupieux en vidéo
Depuis plus d’une vingtaine d’années, Maxime Chattam se confronte à l’horreur criminelle pour nourrir ses thrillers et délivrer des œuvres denses, sourcées, assaisonnées de pistes théoriques en rapport avec les évolutions des méthodes d’investigation… ou des pires lubies en vogue chez les tueurs en série. Son dernier roman, La Constance du prédateur, ajoute une nouvelle figure horrifique traumatisante à un panthéon déjà bien rempli.
Début 2022, Colin Farrell disparaissait sous les traits d’un mafieux balafré et obèse dans The Batman. Un an plus tard, Brendan Fraser affiche 300 kg d’émotion et de graisse dans The Whalede Darren Aronofsky. Toutes deux nommées aux Oscars face à Elvis, À l’Ouest, rien de nouveauet Black Panther: Wakanda Forever, ces métamorphoses nous donnent l’occasion de nous pencher sur l’art du maquillage réaliste, sur lequel plane encore aujourd’hui l’ombre de géants tels que Dick Smith, Rick Baker, Greg Cannom, Stan Winston ou Ve Neill…
Après les succès de Wedding Nightmare et de leur réappropriation de la franchise Scream, Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett nous parlent de la délocalisation géographique de la saga à l’occasion de ce sixième opus qui investit les artères de la Grosse Pomme, l’une des villes les plus éminemment cinégéniques du monde. Et plus largement, les deux cinéastes dissertent généreusement sur leur rapport à l’héritage de la saga initiée par Wes Craven. (ATTENTION SPOILERS SUR SCREAM 4 ET 5)
Réputé timide et excentrique mais doté d’une volonté de fer et d’un goût prononcé pour les réalisateurs têtes brûlées, Ed Pressman était l’un des derniers producteurs à l’ancienne de Hollywood.
Plus que toute autre mégapole américaine, New York est une véritable ville-monde, un agrégat mouvant et insaisissable de multiples cultures et évolutions sociétales dont le cinéma de genre a su se faire le témoin privilégié. Pour bien préparer la délocalisation de la franchise Scream dans les rues de la ville qui ne dort jamais, rien de tel qu’une petite visite guidée dans ses œuvres miroirs les plus emblématiques, en compagnie de New-Yorkais de souche ou de cœur.
Trilogie pour amateurs de clowns tueurs