Terreur old school en 4K
À l’échelle industrielle hollywoodienne, James Wan est une licorne : un créateur de tendances, capable de rebondir après une série d’échecs, de prendre les rênes de blockbusters mastodontes tout en supervisant les multiples séquelles et spin-offs des franchises initiées par ses soins. À la veille de la sortie du cinquième Insidious, à l’avant-veille de celle de La Nonne II, il convient de rappeler que derrière la machine de guerre bat un cœur sanguinolent, alimenté par un authentique amour du bis.
À l’occasion de la sortie en Blu-ray de son excellent Du rouge pour un truand(édité par Carlotta Films :voir encadré), l’auteur de Cujo et L’Incroyable alligator nous retrace une carrière où il a pu relever les défis les plus variés grâce à un bagage technique acquis sur le tas.
Pendant 17 années cruciales pour l’essor d’un nombre invraisemblable de cinéphilies, Jean-Pierre Dionnet a ressuscité sur Canal+ de multiples pans du bis européen dans sa case de programmation nommée Cinéma de quartier. La sortie chez Carlotta Films/Badlands Édition d’un ouvrage rétrospectif consacré à l’émission fait redouter l’entreprise nostalgique, mais il n’en est rien. L’ouvrage remet habilement en perspective cet espace de liberté éditoriale unique, interroge le rapport à la transmission… sans oublier de lister plusieurs dizaines (centaines ?) de pépites à redécouvrir.
Habitué des pages de MadMovies (il nous parlait notamment de Cold Skin dans le numéro 323 et de Gangs of London dans le numéro 343), Xavier Gens n’a pas eu le temps de s’ennuyer ces dernières années. Nous avons retrouvé le cinéaste sur le plateau de son prochain film, un prometteur shark movie produit par Netflix, pour revenir sur les enjeux stylistiques et commerciaux de Farang…
Nous avions déjà braqué nos projecteurs sur Farang lors d’une preview publiée dans le numéro 365. Presque entièrement bouclé depuis novembre dernier, à deux ou trois effets visuels près, le nouveau long-métrage de Xavier Gens a enfin droit à une sortie en salles à quelques jours de la Fête du Cinéma 2023. Si vous aimez les polars hard boiled et les combats brutaux à la The Raid ouGangs of London, on vous suggère vivement de lui donner sa chance…
Il fait partie de ces trognes qu’on n’oublie pas : des Goonies à Permis de tuer en passant par Piège de cristal et la série Profiler, Robert Davi a baladé ses joues balafrées des deux côtés de la loi sur tous les écrans, grands comme petits. L’acteur et chanteur est passé en avril dernier par Cannes et son marché audiovisuel, le MIPTV, pour présenter Paper Empire, une série indépendante en cours de production. L’occasion de parler de sa carrière, mais aussi de Frank Sinatra et de ses rendez-vous ratés avec Rambo !
Un père et son fils contre un infâme Santa Claus dans Père Noël origines, le fucking président des États-Unis et un ado contre des conspirateurs dans Big Game, et aujourd’hui un chercheur d’or et son chien contre des nazis dans Sisu : de l’or et du sang… Jalmari Helander n’aime rien tant que les récits de survie et de massacre dans les sublimes paysages de sa Finlande natale, ce dont il s’explique dans un anglais fleuri.
Un chercheur d’or à la détermination surhumaine, des nazis en pleine débâcle ne laissant derrière eux que la désolation : la discussion entre les forces en présence semble impossible, et c’est tant mieux. Le nouveau long-métrage de Jalmari Helander ne vient pas débattre sur le terrain des idées, mais massacrer tout ce qui peut l’être sur ce qu’il reste du champ de bataille.
Cinéma déjanté transalpin en Blu-ray
Du gore bien gore en 4K
Le NIFFF vous donne rendez-vous du 30 juin au 8 juillet.
Par pitié, prenez les escaliers...
L'intégrale d'Ari Aster début septembre
Si vous avez parcouru notre hors-série dédié à la saga Evil Dead, vous avez déjà pu vous plonger dans les souvenirs de Peter Deming au sujet du second opus. Le parcours de ce directeur de la photographie est toutefois loin de se résumer à un titre isolé, et il méritait bien qu’on lui consacre une interview carrière. Généreux et prolixe, Deming revient dans les pages qui suivent sur ses autres collaborations avec Sam Raimi, ses expérimentations dans le domaine de la comédie (Mon cousin Vinny, Austin Powers) ou encore sa collaboration avec David Lynch, de Lost Highway à Twin Peaks: The Return.
Les Ghoulies... en 4K !
Ressortis depuis peu chez Les Films du camélia, trois films (La Chronique des pauvres amants, Storie di vita e malavita et San Babila : un crime inutile) dessinent le portrait de Carlo Lizzani, réalisateur franc-tireur qui a démontré que le grand cinéma néo-réaliste italien n’était pas incompatible avec les genres les plus mal famés.
Edition majeure pour petit classique
Très attaché au fantastique et à l’horreur (on l’a vu au générique de La Cité des monstres d’Alex Winter et Tom Stern, La Nuit de l’épouvantail de Jeff Burr ou encore Uncle Sam de William Lustig), Bob Murawski a monté la plupart des films les plus emblématiques de Sam Raimi depuis L’Armée des ténèbres. Également connu pour son travail sur Chasse à l’homme de John Woo ou Démineurs de Kathryn Bigelow, ce roi du découpage a accepté de participer à notre hors-série dédié à Evil Dead. Nous en avons évidemment profité pour le soumettre à l’exercice de l’interview carrière…
L’histoire d’amour entre Makoto Shinkai et le public japonais ne se dément pas : après les triomphes de Your Name et Les Enfants du temps, son Suzume est devenu en quelques mois le dixième plus gros succès de l’Histoire du cinéma nippon. C’est donc un cinéaste plutôt apaisé qui nous a accueillis dans un hôtel parisien pour discuter de la façon dont il a réussi à aborder un sujet aussi grave que sensible à travers une pure œuvre de divertissement…
Avec son nouveau film-phénomène Suzume (plus de 10 millions de spectateurs au Japon), Makoto Shinkai continue de travailler une matière thématique et artistique toujours plus vibrante, qui ne se plie qu’en apparence aux obligations liées à son statut récemment acquis de géant de l’animation japonaise.
En 4K, les ténèbres sont toujours plus belles...
Remarqué avec le film d’horreur lovecraftien The Hole in the Ground, acheté en 2018 par A24, l’Irlandais Lee Cronin est contacté par Sam Raimi alors qu’il présente son ouvrage à Sundance. Le croyant un temps trop doux pour prendre le relai de Fede Alvarez, Robert Tapert accepte finalement de suivre l’instinct de son associé et confie à Cronin les rênes du cinquième long-métrage de la saga Evil Dead…