Y a un truc ! X-MEN : APOCALYPSE

X-Men: Apocalypse

Si BATMAN V SUPERMAN et CAPTAIN AMERICA : CIVIL WAR comportent tous deux des tours de magie particulièrement ambitieux (comme le prouve, au hasard, l’aéroport entièrement virtuel du second), les trucages de X-MEN : APOCALYPSE remportent la palme grâce à une séquence exceptionnelle, qui méritait bien qu’on s’y attarde.
Array

Comme c’était déjà le cas dans Days of Future Past, la principale attraction d’Apocalypse tient dans une séquence absolument virtuose, entièrement filmée du point de vue du speedster Quicksilver (Evan Peters). Longue de 2 minutes et 45 secondes, « l’extraction » reprend le concept de la fameuse confrontation dans les cuisines du précédent épisode (et à laquelle nous avions consacré un article entier) : alors qu’un événement dramatique (jadis un gunfight, cette fois-ci la destruction du manoir de Charles Xavier suite à la surchauffe d’un réacteur) promet de causer un bain de sang, Quicksilver utilise sa vitesse anormalement élevée pour manipuler les éléments, les personnages et le décor environnant, dans un ultra-ralenti rythmé par un vieux standard (Time in a Bottle de Jim Croce dans Days of Future Past, Sweet Dreams d’Eurythmics dans Apocalypse). En soi, la séquence illustre parfaitement l’adage du bigger, better & louder propre aux séquelles hollywoodiennes : alors que son modèle était confiné dans un espace réduit et se contentait d’une caractérisation exposée dès le départ, ce nouveau morceau de bravoure décuple ses enjeux en cours de route, quitte à pousser le concept à son point de rupture. Si on a le droit de préférer la simplicité et l’évidence de l’exercice original, Singer n’en signe pas moins l’une des prouesses techniques les plus folles de l’année. Devant l’attente générée par Days of Future Past, la Fox a donné au réalisateur les moyens de ses ambitions : après des semaines entières de planning et la conception d’animatiques détaillés, la séquence sera ainsi tournée sur un mois entier, sous la supervision de John Dykstra (La Guerre des étoiles, Spider-Man 2) et Matt Sloan (Le Hobbit, Avatar). Détrompez-vous si vous pensez ne voir à l’écran que des images de synthèse. De nombreuses explosions et projections d’objets et de débris en tous genres ont été réalisées en live, à l’aide de dizaines de canons à air comprimé répartis aux quatre coins du décor. Des systèmes de câbles ont permis de soulever les comédiens et les cascadeurs, le tout capté par une caméra Phantom capable de filmer en 4K jusqu’à 22 000 images par seconde, et mont&e [...]

Il vous reste 70 % de l'article à lire

Ce contenu éditorial est réservé aux abonnés MADMOVIES. Si vous n'êtes pas connecté, merci de cliquer sur le bouton ci-dessous et accéder à votre espace dédié.

Découvrir nos offres d'abonnement

Ajout d'un commentaire

Connexion à votre compte

Connexion à votre compte