Y a un truc ! The Lost City of Z
The Lost City of Z
Depuis le grand boom des images de synthèse provoqué par Terminator 2 – le jugement dernier et Jurassic Park, le public a tendance à identifier assez rapidement les trucages digitaux, en se focalisant sur des personnages fantastiques plus ou moins apparents. En 1998, James Cameron appelait le spectateur à questionner comme jamais la fiabilité de son regard. Pour Titanic, Digital Domain (secondé par Industrial Light & Magic) créait de nombreux environnements factices à l’aide de miniatures (le salon de thé, par exemple, ne fut construit qu’à l’échelle 1/10e, et les acteurs filmés sur fond vert y furent incrustés les uns après les autres), et simulait l’océan en images de synthèse dans absolument tous les plans. En 1999, La Menace fantôme regorgeait lui aussi de décors numériques, ou d’amplifications subtiles d’éléments réels. Le château de la mégapole Theed, théâtre de l’une des scènes d’action finales, était une version considérablement augmentée du palais de Caserta, où l’équipe de Lucasfilm avait posé ses caméras en 1997. Responsable de ces nombreux effets « invisibles », Industrial Light & Magic passa quinze ans à peaufiner ses techniques, jusqu’à atteindre avec Rango et Lone Ranger de Gore Verbinski un niveau de photoréalisme troublant, apte à concurrencer les exploits en la matière des Néozélandais de Weta Digital (encore aujourd’hui, le New York numérique du climax de King Kong est époustouflant).
BRAINSTORMING
Cette course à l’armement entre les plus importantes compagnies VFX (parmi lesquels il faut aussi inclure les anglais de Framestore, MPC, Double Negative ou encore Rhythm & Hues, qui fit des miracles invisibles sur L’Odyssée de Pi avant de déposer le bilan) a eu des effets bénéfiques sur les sociétés plus modestes. Comme dans toute industrie, chacun a rapidement pu bénéficier des découvertes technologiques et des avancées logicielles de ses concurrents. Des studios indépendants ont commencé à se spécialiser, justement, dans ce type d’effets discrets. On peut citer Lola VFX, « the place to go » pour tous les effets de rajeunissement (celui de Kurt Russell dans Les Gardiens de la galaxie vol. 2 est d’ailleurs sidérant), ObliqueFX [...]
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