Y a un truc ! Robert Kurtzman

Cofondateur du studio KNB, scénariste (UNE NUIT EN ENFER) et réalisateur (WISHMASTER) à ses heures, Robert Kurtzman a quitté Hollywood il y a quelques années pour fonder sa propre structure et renouer avec la série B et le cinéma indépendant. TUSK est l’un de ses derniers ouvrages.

Comment êtes-vous arrivé sur ce projet complètement fou ? 

Je ne connaissais pas très bien Kevin Smith, je l’avais juste rencontré à diverses occasions. Le projet m’a été envoyé par le producteur David S. Greathouse, avec qui j’avais fait Deadly Impact et Buried Alive. C’est arrivé de nulle part, et tout s’est passé très vite. Ça a été une réaction en chaîne assez fulgurante, et j’ai rapidement rencontré Kevin. Nous nous sommes très bien entendus. Nous avons grandi avec les mêmes films, donc nos références étaient très similaires. On avait l’impression d’avoir déjà travaillé ensemble, alors qu’il s’agissait de notre première collaboration. 

Kevin Smith m’a parlé de Cronenberg et Lynch. C’étaient également vos modèles ? 

Oui, et un peu de Massacre à la tronçonneuse aussi. Quand Kevin m’a décrit le projet, je me suis souvenu de la chair rapiécée du visage de Leatherface. Nous sommes partis de là et nous avons proposé à Kevin divers designs. Au bout de seulement deux, il nous a dit que nous avions trouvé. Nous avons eu droit à une très courte période de préproduction. Cinq semaines, pas plus, pour construire tout ce que l’on voit dans le film. Nous n’avons créé aucune maquette. Nous avons dessiné des croquis assez sommaires au crayon de papier. Puis nous avons conçu un modèle 3D sous ZBrush. Enfin, nous avons fait quelques ajustements lorsque Justin est venu nous voir pour qu’on prenne l’empreinte de son corps. Nous avons sculpté le costume à partir de ces empreintes ; il y avait beaucoup d’éléments qui devaient se superposer. 

Vous avez donc eu suffisamment de temps avec Justin Long en préproduction ? 

Il est venu nous voir pour la prise d’empreinte, puis nous ne l’avons pas revu avant le tournage, lors des sessions de maquillages proprement dites. La première session a eu lieu une semaine après le début des prises de vues. Nous avons commencé par la jambe coupée et la scène de chirurgie, puis nous nous sommes installés avec « l’équipe du morse ». 

Combien de personnes comptait votre équipe ?

Probablement entre 15 et 20 artistes, avec des missions plus ou moins importantes. La production a [...]

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