Y a un truc ! La Planète des Singes : suprématie

La Planète des singes : suprématie

Si La Planète des singes : les origines de Rupert Wyatt avait permis à Weta Digital d’affiner son processus de performance capture deux ans après les Na’vi photoréalistes d’Avatar, ses besoins logistiques étaient à l’époque encore lourds et frustrants. Trois ans plus tard, L’Affrontement avait ouvert de nouvelles portes à la technologie fétiche du studio de Peter Jackson. Suprématie la pousse aujourd’hui dans ses derniers retranchements…
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À son arrivée sur la saga en 2012 pour La Planète des singes : l’affrontement, Matt Reeves avait demandé à Joe Letteri, superviseur-clé de Weta, de trouver un moyen de tourner directement en décors extérieurs sans avoir à rejouer plus tard les scènes de capture de mouvements dans un studio. Letteri et son équipe mirent au point de nouveaux capteurs, adjoints à de nouvelles caméras infrarouges, requérant un éclairage spécifique en plus des lumières utilisées par le directeur photo. La Planète des singes : suprématie optimise en fait les acquis de L’Affrontement, en optant notamment pour un tournage en 65 mm. La captation du réel est au centre du projet de Matt Reeves, qui semble avoir choisi de situer son intrigue dans un froid polaire pour repousser aussi bien les limites des acteurs que celles des infographistes. Le froid et la neige influent directement sur la simulation de la fourrure, sur la respiration des singes, sur la contraction de leurs muscles et plus globalement sur la réfraction de la lumière. « Quand les singes roulent au sol » précise Joe Letteri, « ça devient encore plus compliqué, à cause de la neige qui s’accumule dans leur fourrure. On croit comprendre la physique, mais on se retrouve à gérer des petits morceaux de glace en constante évolution, et des flocons qui tombent de toute part. De plus, la neige affecte l’éclairage de la fourrure, donc nous devons également simuler ça… » Terriblement réaliste, le résultat en devient parfois déstabilisant, notamment lors d’un gros plan inouï sur l’orang-outan Maurice, lorsqu’il découvre une petite fille dans une ferme abandonnée.



MÉCHANT SINGE
Un autre défi de Weta réside dans la conception de « Bad Ape », surnom donné au seul survivant d’un zoo qui a appris à parler loin de la tribu de César. Sur le plateau, c’est Steve Zahn (vu dans Captain Fantastic, Dallas Buyers Club… et entendu dans Le Voyage d’Arlo et Phinéas et Ferb) qui incarne le personnage, et sa métamorphose en primate est supervisée chez Weta par Dan Lemmon, l’un de ses plus illustres vét& [...]

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