Y a un truc ! Jurassic World + Terminator Genisys

En 1991 et 1993, TERMINATOR 2 – LE JUGEMENT DERNIER et JURASSIC PARK révolutionnent de fond en comble le monde des effets spéciaux, et par voie de conséquence la manière dont Hollywood va désormais concevoir ses films. Un peu plus de vingt ans se sont écoulés depuis, et la sortie quasi simultanée de JURASSIC WORLD et TERMINATOR GENISYS nous permet de nous pencher sur l’évolution du médium.
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Un petit flash-back s’impose. À l’époque du premier Terminator, dont le budget ne dépassait pas les 6,5 millions de dollars, James Cameron avait dû exploiter au mieux des technologies datant des premières heures du cinématographe. Mélangeant maquillages spéciaux, animatroniques, miniatures, effets optiques et stop motion, le film contrebalançait ses carences par une créativité de tous les instants. Surtout, Cameron pesait chaque apparition de son robot tueur avec un sens de la mesure digne des Dents de la mer. Pensé pour le premier opus, mais trop ambitieux pour l’époque, le T-1000 de Terminator 2 imposera en revanche à ILM de repousser les frontières du numérique, sur la base de l’incroyable scène du tentacule extraterrestre d’Abyss. Pour la première fois depuis l’homme vitrail du Secret de la pyramide (1985), les images de synthèse s’imposent ainsi comme la seule technique capable de restituer les visions d’un réalisateur. Sans précédent à l’époque, les plans obtenus provoquent une fascination mondiale, mais il est intéressant de constater aujourd’hui à quel point Cameron les distille avec parcimonie. Sur 150 plans truqués, à peine 50 sont dédiés aux métamorphoses du T-1000, et lesdits effets sont loin de remplir l’intégralité du cadre. Jouant sur les détails et guidant constamment le regard du spectateur, comme le ferait un authentique magicien, le futur réalisateur d’Avatar crée dans Terminator 2 une connexion émotionnelle et ludique avec son public, le défiant de deviner quel élément a été réalisé sur ordinateur, et lequel est signé par Stan Winston Studios. Deux ans plus tard, Steven Spielberg aborde les dinosaures de Jurassic Park avec le même souci de connivence et d’interaction, passant sans cesse de créatures digitales (65 plans en tout et pour tout) à des animatroniques grandeur nature au réalisme ébouriffant. Encore aujourd’hui, la mise en place de ces effets compte autant que leur révélation. En cela, la chorégraphie filmique compte au moins pour moitié dans leur réussite historique.

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