Y a un truc ! interview Matt Jacobs

Gods of Egypt

Depuis son arrivée en 1999 chez Tippett Studio, Matt Jacobs a travaillé sur des projets tels que BLADE II, HELLBOY, MATRIX REVOLUTIONS, JUSQU’EN ENFER ou encore HORNS. Une sacrée filmographie à laquelle s’ajoute GODS OF EGYPT, dont les effets visuels ambitieux ont nécessité un sacré travail d’équipe et beaucoup de conference call !
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Quand avez-vous commencé à travailler sur
Gods of Egypt ?

En juin 2014. Le superviseur de l’animation Tom Gibbons et moi sommes partis tourner quelques séquences en Australie. Il y avait notamment celle du Sphinx, et celle du couronnement. Tippett s’est occupé de tous les plans du Faucon et du Chacal, et ces personnages demandaient beaucoup de performance capture. Nous avons d’ailleurs fini par utiliser cette technique pour d’autres scènes, notamment pour les foules en images de synthèse.

Pouvez-vous présenter votre rôle en tant que superviseur des effets visuels ?

Sur Gods of Egypt, je devais aider Alex Proyas et son équipe à tourner les séquences de façon à ce qu’elles fonctionnent en termes d’effets visuels. Nous avions un Sphinx haut de quinze mètres, qu’il fallait mettre en scène de façon crédible. Sur le plateau, j’ai participé au blocage de la scène, et j’ai supervisé la performance de la créature. Il fallait travailler avec les acteurs principaux, le réalisateur, le directeur de la photographie. Nous devions trouver le bon timing pour chaque geste, car le timing est essentiel dans le domaine de l’animation. Nous utilisions une boule bleue au bout d’une perche, pour donner aux comédiens un point de regard. Je leur disais : « Suivez ça pendant dix secondes, puis passez à l’action suivante ». Une autre partie du travail en tant que superviseur se déroule derrière la caméra : il faut vérifier que tout fonctionne correctement. Un jour, on va cadrer un Sphinx invisible au-dessus de l’épaule du héros, et le lendemain, le focus sera sur les acteurs. Il faut faire en sorte que leur regard soit toujours cohérent, que le timing soit respecté, qu’il y aura assez d’espace pour intégrer les effets visuels en postproduction. On n’arrête pas de se demander : « Est-ce que cette créature de 15 mètres entre dans l’image ? Est-ce que l’environnement sera crédible ? ». Il faut trouver des applications pratiques pour filmer un personnage comme celui-là. Et c’est la même chose pour le Chacal et le Faucon : il faut questionner leur place dans le cadre en permanence. Heureusement, leurs combats ont été prévisualisés en détail, et de nombreux segments de ces séquences ont été réalisés entièrement en images de synthèse. Dans ces cas-là, nous avons surtout travaillé sur la chor&eacut [...]

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