
Y a un truc ! ILM
En interne, l’arrivée d’un nouveau patron de l’ampleur de Disney est, en 2012, loin de réjouir les troupes. Disney, rappelons-le, a déjà possédé plus d’une société d’effets visuels par le passé, et l’une des dernières en date a laissé un goût amer à ses artistes, ainsi qu’à quelques réalisateurs. En 1995, James Cameron propose à John Carpenter de gérer les VFX de Los Angeles 2013 via sa compagnie Digital Domain, en souvenir de leur collaboration sur New York 1997. Mais Paramount oblige Carpenter à signer avec Buena Vista Visual Effects, firme créée par Disney en 1987. Alors que le contrat est encore chaud, Mickey annonce la fermeture imminente de sa filiale suite au rachat de Dream Quest Images, un des principaux concurrents de Digital Domain et ILM. Jetée aux oubliettes, l’équipe de Buena Vista Visual Effects n’a d’autre choix que de bâcler Los Angeles 2013. Cette anecdote, bien connue dans le milieu des effets visuels, laisse augurer du pire à la direction d’Industrial Light & Magic après le fameux rachat de Lucasfilm par Disney. Et pour cause : la compagnie est en perte de vitesse depuis près de cinq ans. D’une part, les préquelles de Star Wars ont considérablement terni son image, et certains projets aussi ambitieux que La Guerre des mondes et Rango (encore aujourd’hui, l’un des films d’animation les plus réalistes jamais conçus) ont été regardés de haut. D’autre part, Steven Spielberg lui-même, jadis fidèle à son ami George, est parti faire affaire en Nouvelle-Zélande auprès de Weta, la compagnie de son nouveau pote Peter Jackson. En coulisse, on murmure que le cinéaste a détesté les trucages d’Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal… et on peut le comprendre.
VITESSE LUMIÈRE
L’année 2012 sent à plein nez la transition pour ILM, puisque le studio enchaîne deux projets on ne peut plus symboliques : Red Tails, l’arlésienne de George Lucas dédiée aux pilotes Tuskegee, et Avengers, apogée de la phase 1 de Marvel (autrement dit Disney). Dès 2014, soit la première année vraiment supervisée par Disney, un schéma se dessine : pendant que Weta livre les images novatrices de La Planète des singes : l’affrontement, Le Livre de la jung [...]
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