Y a un truc ! Hal Hickel

Embauché par ILM sur Le Monde perdu : Jurassic Park, Hal Hickel gravit rapidement les échelons jusqu’à signer l’animation hallucinante des trois Pirates des Caraïbes, ou celle tout aussi sublime de Rango. Également responsable des Kaijus et des Jaegers de Pacific Rim, Hickel était l’homme de la situation pour Rogue One.

J’imagine que lorsque Disney a acheté Lucasfilm, tout le monde chez ILM a voulu travailler sur Star Wars : épisode VII – le réveil de la force. Pourtant, vous avez dû passer votre tour…

Oui, car J.J. Abrams avait déjà une collaboration suivie avec certains superviseurs au sein du studio, donc c’était logique qu’ils occupent le terrain. Mais avant l’arrivée de J.J., j’ai harcelé tout le monde pour pouvoir travailler sur Épisode VII ! Heureusement, Rogue One, le projet de John Knoll (concepteur de Photoshop et superviseur des effets visuels de la prélogie Star Wars et Pacific Rim – NDLR), a obtenu le feu vert, et je m’y suis vite retrouvé impliqué. Je suis très heureux pour John car j’insiste, c’était son projet, et j’adore l’idée qui régit le script.

Third Floor s’est chargé des prévisualisations de Rogue One. Pouvez-vous nous en parler ?

Third Floor a fait un boulot colossal, mais il y a eu beaucoup de changements en cours de route, notamment en ce qui concerne la bataille spatiale. ILM a pris le relai à ce moment-là. En réalité, les prévisualisations n’étaient pas vraiment un blueprint du film que vous avez pu voir. La principale raison, c’est que nous avons récupéré les préviz de Third Floor, et nous les avons optimisées pour pouvoir les modifier en temps réel. Ainsi, Gareth Edwards pouvait se lancer dans des sessions de photographie virtuelle et trouver ses angles de caméras à partir de ces séquences. Ces sessions ont eu lieu chez ILM à Londres et San Francisco. Les préviz étaient donc surtout destinées à construire l’action, plutôt qu’à proposer des plans précis. Ce n’est pas une situation très habituelle.

L’idée que Gareth Edwards filme lui-même les séquences numériques paraît logique, puisqu’il est souvent au cadre sur le plateau…

Durant le tournage, il s’occupait quasiment toujours d’une caméra. Il adore avoir des décors gigantesques et immersifs, où il peut tourner la caméra dans toutes les directions. Il travaillait évidemment avec les acteurs avant chaque prise, mais préférait ne pas bloquer les séquences de façon trop stricte. Les acteurs pouvaient essayer des choses, improviser. Pendant qu’ils tournaient les premières prises, Gareth et ses caméramen chassaient les meilleurs angles. Le r&eacu [...]

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