Y a un truc ! Alec Gillis

5 hommes armés

Cofondateur du studio ADI avec son complice Tom Woodruff Jr., Alec Gillis a participé à la création de quelques films cultes, d’Aliens, le retour à Starship Troopers en passant par Tremors et La Mort vous va si bien. Déjà interrogé dans ces pages à plusieurs reprises, l’artiste a accepté de revenir sur la genèse de Pennywise, le croquemitaine au nez rouge de Ça.

Comment s’est déroulé le processus de design pour le personnage de Pennywise ? Avez-vous dû créer tout un tas de clowns avant que le réalisateur choisisse son préféré ?

En fait, ce boulot était un peu inhabituel. Le réalisateur, Andy Muschietti, est venu nous voir avec une esquisse de sa composition. Et c’était franchement pas mal ! Il avait sa propre vision. Ce n’est pas le genre de cinéaste qui vous dit « Je saurai quand je l’aurai vu » ou « Montrez-moi plein de variations ». Nous avons adoré son concept, et notre mission a surtout consisté à interpréter ce design pour qu’il fonctionne dans le monde réel. Il fallait transformer Pennywise en un personnage tridimensionnel et adapter le maquillage à l’anatomie de Bill Skarsgård. Nous avons rapidement pris l’empreinte de son visage, d’ailleurs ! 


Skarsgård était-il déjà casté pour le film lorsque vous avez commencé à travailler sur Pennywise ?

Absolument. Nous sommes arrivés après. Nous avons travaillé à partir de son buste, du dessin d’Andy… D’autres illustrateurs ont proposé des variations de designs et nous avons servi de lien entre eux et Andy.


D’où viennent les larges dents avant de Pennywise ? C’est l’un des attributs physiques les plus déroutants du personnage.

Ces dents n’apparaissaient pas vraiment dans le dessin original d’Andy. Nous avons essayé différentes tailles pour la dentition, pour les tester. Il faut toujours regarder les dents artificielles dans le contexte du maquillage global. Elles ne fonctionnent pas toujours et il faut repartir à l’atelier pour en essayer de nouvelles. Ce processus a duré un certain temps, et nous avons même fini par essayer des dents monstrueuses, gigantesques. Au bout d’un moment, on développe une sorte de boîtes à jouets dans laquelle le réalisateur vient puiser son inspiration. La taille des dents varie en fait dans chaque scène, selon les souhaits d’Andy.


Dans une scène, l’un des gosses annonce qu’il a peur des clowns. Et un peu plus tard, on découvre une pièce remplie de clowns divers et variés, parmi lesquels on aperçoit le Pennywise interprété en 1990 par Tim Curry. Avez-vous quoi que ce soit à voir avec cette séquence ?

J’aurais aimé [...]

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