Who ya gonna call back ?
S.O.S. Fantômes
Piliers de S.O.S. Fantômes, Bill Murray, Dan Aykroyd, Harold Ramis se côtoient depuis longtemps. Vers 1977, Murray et Ramis participent notamment à l'émission canadienne Second City Television Network, compilation de sketchs satirico-parodiques plus stupides les uns que les autres, avant de partager l'affiche des Bleus (Stripes) en 1981, sous la direction d'Ivan Reitman. En 1978, Harold Ramis écrivait déjà le scénario d'American College (Animal House), avec John Belushi et Bill Murray, puis réalisait Le golf en folie (Caddyshack), où le même Murray affrontait un gaufre récalcitrant au gré d'improvisations démentielles. Canadien, Dan Aykroyd aurait en toute logique pu être découvert au sein de Second City TV. Il s'engage paradoxalement dans la troupe new-yorkaise du Saturday Night Live, où il forme avec John Belushi le faux groupe des Blues Brothers. Devant à John Landis la réussite d'American College, et réciproquement, John Belushi propose au jeune réalisateur d'adapter Les Blues Brothers sur grand écran, d'après un script co-écrit par Aykroyd. Tourné entre juillet et octobre 1979 et sortant en 1980, le long-métrage récolte près de 55 millions de dollars de recettes aux Etats-Unis uniquement, propulsant ses trois auteurs au sommet de chaîne hollywoodienne. La starification vire au tragique : en janvier 1982, John Belushi meurt d'une overdose de cocaïne. Aykroyd, qui vient d'apparaître à ses côtés dans le Steve Martin's Best Show Ever, accuse le coup. En 1983, il cherche refuge auprès de John Landis, qui le dirige dans Un Fauteuil pour Deux et dans les segments de transition de La quatrième dimension, le film, projet maudit que s'efforceront d'oublier l'ensemble de ses participants. Se compromettant dans le très médiocre Doctor Detroit de Michael Pressman, Aykroyd rebondit en exhumant un vieux projet avorté suite au décès de Belushi : une comédie fantastique intitulée Ghostbusters.
Dream Team
Le script de S.O.S. Fantômes, Dan Aykroyd le développe dès le début des années 1980. À l'origine, le film doit réunir Aykroyd, John Belushi et Eddie Murphy, autre grande vedette du Saturday Night Live. Également contacté, Michael Keaton avait refusé le projet. S'associant à Harold Ramis, dont la plume a largement fait ses preuves, Aykroyd boucle rapidement une nouvelle version du scénario, que Columbia achète instantanément à prix d'or. Croyant au potentiel du film, le studio accepte de débloquer une enveloppe colossale, dont une majeure partie finira dans les poches des trois principaux piliers : Aykroyd et Ramis, donc, mais aussi et surtout Bill Murray, alors au sommet de sa popularité. Derrière la caméra, les trois potes placent rapidement Ivan Reitman, réalisateur des Bleus mais aussi d'Arrête de ramer, t'es sur le sable (Meatballs), sur un script déjà rédigé par Harold Ramis. Désireux de reformer les troupes de Second City Television Network et du SNL, les compères tentent de confier à John Candy le rôle de Louis Tully, voisin de l'héroïne destiné à être possédé par le démon lors du grand final. Le comédien ne comprend [...]
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banditmanchot
le 04/12/2014 à 11:00Je me souviens encore assez nettement de l'effet provoqué par la bande-annonce sur ma petite tête brune. En salle le plaisir fût total : histoire, effets spéciaux, gags, acteurs, musique, voiture tunée et logo impeccable… Du 100% régressif, particulièrement jouissif. Le chapitre deux brille surtout par son incompréhension du matériau d'origine : comment partir de tous les éléments qui ont fonctionné pour les utiliser n'importe comment.
Geouf
le 04/12/2014 à 12:26Moi j'avoue avoir une petite preference pour le chapitre 2 en fait. Principalement a cause de la connexion emotionnelle, parce que c'est le premier film que j'ai vu seul avec un pote au cinema. Mais objectivement, oui le premier est meilleur.