Tournage Hostile

Hostile

Mad s’est rendu au Maroc sur le tournage du film post-apocalyptique français Hostile, un premier long-métrage qui s’assume comme une série B commerciale, tournée en anglais et pensée pour l’international. Un modèle qu’adoptent de plus en plus fréquemment les nouveaux réalisateurs et producteurs de films de genre hexagonaux.
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Assister au tournage d’Hostile, ça se mérite. Après un vol Orly/Marrakech décollant à six heures du matin, nous rejoignons un petit groupe emmené par les producteurs Olivier Chateau et Thomas Lubeau. Un mini-van nous attend sur un parking déjà écrasé par la chaleur. Pas de climatisation, on fera avec malgré les cinq heures de route qui nous attendent. Pour se rendre à Ouarzazate, le Hollywood marocain, il faut traverser l’Atlas, la chaîne de montagnes qui coupe le pays en deux. Dans les faubourgs de la ville, un clap géant – et fatigué – se dresse sur un rond-point. On passe devant les célèbres studios de cinéma « Atlas », dont la devanture arbore encore quelques décors et accessoires d’Astérix & Obélix : mission Cléopâtre d’Alain Chabat. Un peu à l’écart des plateaux fermés, on peut admirer l’immense mur de Jérusalem construit pour Kingdom of Heaven de Ridley Scott. Le vieux briscard britannique a d’ailleurs largement contribué à redorer le blason de Ouarzazate, quelque peu terni depuis la fin des années 80. Ses Gladiator et Mensonges d’état, mais aussi La Momie de Stephen Sommers, Alexandre d’Oliver Stone et La Colline a des yeux d’Alexandre Aja, ont fait revivre la Mecque marocaine du cinoche. Une nouvelle dynamique renforcée par quelques séries prestigieuses comme Game of Thrones ouVikings, dont la dernière saison se tournait en même temps que Hostile. Une aubaine pour les équipes de cinéma marocaines, qui ont ainsi acquis une énorme expérience. Un argument supplémentaire pour les cinéastes qui désireraient tourner sur place.

PASSION POST-APO

Ce n’est évidemment pas le confort offert par les studios Atlas qui a intéressé le réalisateur Mathieu Turi, mais le désert qui les entoure. Hostile est un film post-apocalyptique, un sujet qui obsède ce jeune cinéaste puisque, dans le même genre, il avait déjà réalisé le court-métrage Sons of Chaos (2010). Après six autres courts et une belle carrière comme assistant-réalisateur sur une flopée de longs (Inglourious Basterds, G.I. Joe – le réveil du Cobra, Magic in the Moonlight, Lucy, Bastille Day…), Mathieu passe enfin au long-métrage. Dans Hostile, on suit les aventures de Juliette, une jeune femme sillonnant les paysages dévastés de l’État de New York après une catastrophe majeure. Réfugiée dans un camion « cocon » (à l’image du trimaran de Kevin Costner dans Waterworld), elle tente de survivre dans un monde envahi de créatures humanoïdes cannibales. « Elle va avoir un accident et va se retrouver coincée toute une nuit dans son véhicule, avec une créature qui va tenter de l’attraper » continue Mathieu Turi. Sous les traits du monstre, on pourra reconnaître (ou pas, après être passé par les mains du master maquilleur Jean-Christophe Spadaccini) Javier Botet, le comédien filiforme de [Rec], Crimson Peak et Mama. Si le pitch d’Hostile assume totalement sa « série B-itude », le jeune réalisateur veut y apporter une touche supplémentaire. « Nous allons constamment voyager entre la vie de Juliette avant la catastrophe et après. Une narration en hélice qui va permettre de sortir du post-apo pur et dur à la

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