THOR : RAGNAROK de Taika Waititi

Thor Ragnarok

Cinquième opus de la phase 3 du Marvel Cinematic Universe, Thor : Ragnarok restait un point d’interrogation : le projet ne partait pas vraiment gagnant, mais n’avait rien à perdre non plus. Surprise : en dépit de quelques réserves, le résultat est un concentré de pur plaisir irrévérencieux.
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Le premier film consacré au fils d’Odin n’avait guère séduit que les irréductibles de son réalisateur Kenneth Branagh, tandis que le deuxième compte, de l’avis général, parmi les échecs les plus cuisants du studio Marvel. Confier la mise en scène de Thor : Ragnarok à un cinéaste indépendant spécialisé dans la comédie n’avait pas forcément de quoi rassurer : même si Vampires en toute intimité et Hunt for the Wilderpeople possédaient suffisamment de qualités pour lever les doutes sur la capacité du Néo-Zélandais Taika Waititi à assurer d’honnêtes divertissements, rien ne laissait cependant présager qu’il soit apte à tenir un blockbuster à 180 millions de dollars sans être étouffé par le cahier des charges inhérent à ce type de productions. Thor 3 se retrouvait par ailleurs face à un autre problème de taille : tenir tête à Wonder Woman, avec lequel le studio concurrent DC semble enfin avoir trouvé la bonne formule après que Suicide Squad et Batman v Superman : l’aube de la justice l’eurent précipité au bord d’un inquiétant gouffre artistique. En d’autres termes, les nouvelles aventures de l’Avenger venu d’Asgard se devaient d’être aussi explosives que celles de la fière Amazone. Compte tenu de l’horrible formatage des films du MCU, on était plus en droit de s’attendre à du McDo qu’à de la gastronomie, Captain America étant la seule franchise du studio à échapper à cette classification (même si on rit encore d’avoir entendu Marvel annoncer Captain America : le soldat de l’hiver comme un héritier des thrillers paranos des années 70 type Les Trois jours du condor sous prétexte qu’il y était question d’espionnage et que Robert Redford cachetonnait dedans). Que Waititi ait confessé s’être inspiré des Aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarin po [...]

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