
The Unthinkable de Crazy Pictures
The Unthinkable
Alex (Christoffer Nordenrot) est un adolescent mal dans sa peau : son père, Björn (Jesper Barkselius), un ancien militaire parano, borné et pétri de principes hérités d’un autre âge, ne cesse de les rabaisser, lui et sa mère. Le seul rayon de soleil du jeune homme s’appelle Anna (Lisa Henni), une fille dont la famille quitte de temps à autre Stockholm pour venir séjourner dans la petite ville d’Alex. Les deux jeunes gens partagent une même passion pour la musique. Mais lorsque la mère d’Alex quitte le domicile conjugal, les tensions entre le garçon et son paternel explosent. Alex fugue et se réfugie à Stockholm dans l’espoir de revoir Anna, mais manquant de confiance en lui, ne se résout pas à la contacter. Dix ans plus tard, Alex est devenu un musicien reconnu, mais vit coupé des autres, obsédés par ses échecs et ses souvenirs. Lorsqu’il apprend la mort de sa mère, il retourne dans sa ville natale tout en évitant soigneusement de croiser son père. Celui-ci est par ailleurs fort préoccupé : une série d’attentats et d’étranges événements le persuadent qu’une puissance étrangère est sur le point d’envahir la Suède. Travaillant dans une centrale électrique, il est de plus en plus convaincu que le lieu va devenir un emplacement stratégique. Personne ne prend au sérieux les avertissements de ce complotiste aigri. Et pourtant, l’impensable va arriver, et au milieu de ces événements dramatiques, Alex et Björn vont devoir se confronter…
Ce long résumé est nécessaire pour bien comprendre l’ampleur de l’histoire imaginée par Crazy Pictures et Christoffer Nordenrot. Cette poignée d’irréductibles « filmmakers » (comme ils préfèrent se désigner), qui opèrent en dehors des institutions cinématographiques suédoises via une chaîne YouTube (on pourrait en gros les comparer à nos Kourtrajmé locaux), ont décidé, du haut de leur vingtaine bien entamée, de faire la tournée des producteurs avec ce pitch ambitieux sous le bras. Une bonne grosse rafale de refus plus tard, ils lancent un crowdfunding afin de réunir 29.000 euros, ce qui leur permettrait de lancer la production. Ils en récolent finalement 76.000 et, forts de l’engouement suscité par cette campagne de financement participatif, font à nouveau la tournée des popotes. Mais malgré l’apport financier de la région où le tournage s’est [...]
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