THE SERPENT AND THE RAINBOW de Wes Craven
L'Emprise des ténèbres
Milieu des années 1980. Sacré maître de l’horreur grâce à La Dernière maison sur la gauche, La Colline a des yeux et Les Griffes de la nuit, Wes Craven cherche maintenant à dépasser cette étiquette en dégottant un sujet qui lui permettrait d’élargir sa palette. Après l’expérience décevante de L’Amie mortelle, il va enfin trouver chaussure à son pied avec The Serpent and the Rainbow, qui sera en outre son premier long-métrage budgété à plus de 10 millions de dollars. Mais si l’opération s’avérera juteuse (le distributeur Universal engrangera une recette d’une vingtaine de millions sur le seul territoire US), le film sera rattaché un peu vite à d’autres titres également sortis en 1987-88 et exploitant le même thème du vaudou, à savoir Angel Heart d’Alan Parker et Les Envoûtés de John Schlesinger. Un sort assez injuste, car The Serpent and the Rainbow est directement tiré du livre éponyme de Wade Davis, dont le succès a sans doute été à l’origine de cette mini mode d’ésotérisme caribéen. Attention, cependant : ce bouquin n’est en aucun cas un roman, mais bel et bien un témoignage vécu. Davis, ethnologue et botaniste de son état, y raconte son voyage à Haïti pour le compte d’une grosse boîte pharmaceutique voulant savoir si les potions utilisées par les sorciers locaux pour transformer des gens en zombies pouvaient être analysées et employées à des fins médicinales, et donc sa découverte d’un pays placé sous le joug de terrifiantes sociétés secrètes…
Conquis par la lecture du livre avant même la rédaction d’un scénario par Richard Maxwell, Craven décide de redoubler d’authenticité en allant filmer sur les lieux de l’action. Mais pour son premier tournage hors des États-Unis, il s [...]
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