Télémaniac N°277

Inquiétude, loufoquerie, narration ludique et gueules cassées : Bruno Dumont mixe tout cela dans sa série P’TIT QUINQUIN, oeuvre totale qui est diffusée sur Arte les 18 et 25 septembre.

D’aucuns affirment parfois, et ce n’est pas idiot, que le meilleur film de certains cinéastes célèbres est en fait une série télévisée, à caractère fantastique qui plus est. Voyez David Lynch avec Twin Peaks ou Lars von Trier avec L’Hôpital et ses fantômes : les contraintes du petit écran, loin de banaliser leurs thèmes et leurs univers, leur permettaient au contraire de les affiner et de les faire passer comme en contrebande auprès d’un large public. Auteur jusqu’ici discutable (l’horrible Twentynine Palms, l’intéressant Hors Satan ( l'empire)), Bruno Dumont rejoint aujourd’hui ce club très fermé avec le formidable P’tit Quinquin, qui s’impose justement comme une sorte de Twin Peaks ch’timi. Mais qui a tué madame Lebleu ? Le corps de cette fermière sans histoire est retrouvé découpé en morceaux à l’intérieur d’une vache morte, gisant inexplicablement au fond d’un blockhaus inaccessible à tout ruminant… Avec ses p’tits amis, un garnement surnommé Quinquin assiste ainsi aux débuts de l’enquête menée par deux officiers de gendarmerie [...]

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