Strangers : Prey at Night de Johannes Roberts
Strangers : Prey at Night
Lorsqu’il débarque dans les salles américaines le 30 mai 2008, The Strangers rencontre un franc succès auprès du public (40 millions de dollars de recettes pour un budget de 8 millions) et de la critique. Il faut croire que la formule intimiste et old school concoctée par le novice Bryan Bertino tombait à point nommé pour des spectateurs quelque peu lassés par les sévices à rallonge proposés par de stitres-chocs comme Saw II, Hostel et autre The Devil’s Rejects. Moins complaisant que ses contemporains, The Strangers ne cherchait aucunement à surfer sur la mouvance du torture porn, son géniteur préférant renouer avec l’esprit suggestif et minéral d’un Halloween ou même d’un Massacre à la tronçonneuse, dont il partageait le filmage « à l’épaule ». Mais au lieu de dupliquer à l’identique les meilleurs passages de ses glorieux modèles, ce home invasion dans lequel un couple devient la proie d’un trio d’assassins masqués est parvenu à imposer sa patte en refusant les citations trop voyantes et en privilégiant la terreur émotionnelle (Liv Tyler et Scott Speedman sont parfaits) au détriment de la violence graphique qu’impliquait son son sujet. Terriblement efficace sur grand écran, The Strangers démontrait toute la maîtrise d’un Bryan Bertino virtuose dans l’art immerger le spectateur dans un cauchemar caligineux dont on n’est pas près d’oublier le double homicide final à la Michael Haneke…
Fort de son impact auprès du public américain, The Strangers bén&eacu [...]
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