J’ai été très surpris quand j’ai vu votre nom au générique de Star Trek…
Oui, en fait quand on m’a offert le rôle j’étais très sceptique. Mais je suis très fan de ce que fait J.J. Abrams, on se connaît depuis un moment et on avait déjà discuté de l’éventualité de travailler ensemble un jour. Cela dit, quand l’opportunité s’est présentée avec Star Trek, j’ai quand même hésité, je ne suis pas fan des films, c’est pas du tout mon truc. Quand j’étais gosse, Star Trek et Lost in Space passaient à la télé, et il m’arrivait de les regarder, mais ma culture en termes de SF s’arrête là ! Mais là, mon personnage était si bien écrit que j’ai craqué, non seulement parce que le script est à la fois astucieux et divertissant, mais aussi pour le plaisir de jouer un second rôle sans qu’on me reconnaisse ! Cela dit je n’aurais jamais accepté d’emblée sans lire le scénario avant.

Qu’avez-vous apporté de personnel à ce rôle ?
Je me suis concentré sur le fait que Nero n’est pas un bad guy caricatural mais un type qui a vécu des choses traumatisantes qui ont fait de lui ce qu’il est devenu, à savoir quelqu’un qui agit plus par colère que par méchanceté. 

Justement, la colère c’est quelque chose qu’on retrouve presque systématiquement dans les personnages que vous incarnez, ce sont toujours des hommes qui tentent de contrôler la violence qu’ils ont en eux et qui finissent par s’en servir…
Oui, c’est vrai. Ca vient sans doute du fait que je préfère jouer des personnages légitimes d’un point de vue dramatique, et il se trouve que ce sont souvent des types impétueux que les circonstances obligent à agir de façon parfois violente. S’ils le font sans raison, ce n’est pas crédible, ce n’est pas humain, et là ça ne m’intéresse pas. 

C’était quelque chose de très présent chez Hector dans Troie…
Ah, Troie ! C’était une sacrée aventure. J’adore le film, parce qu [...]