Space Cowboys

Solo : A Star Wars Story

On le sait, les deux réalisateurs originaux de Solo ont été virés en cours de route, et 70% du film ont été retournés par Ron Howard, ami de Kathleen Kennedy, réalisateur de Willow et candidat, au milieu des nineties, à la succession de George Lucas sur Episode I. Bref, le film revient de loin, et si l'on n'a pas affaire au désastre que l'on pouvait craindre, la chirurgie narrative opérée par Lucasfilm se ressent forcément...
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On ne va pas essayer de le cacher : Solo est handicapé par quelques choix conceptuels assez abominables. Le pire d'entre tous s'invite à la parade sous la forme d'un caméo surprise, censé ouvrir tout un champ narratif à l'Expanded Universe que Lucasfilm développe depuis le rachat de la franchise. A l'écran, c'est un peu comme si une scène post-générique de Marvel s'était glissée en plein milieu de la projection. Pire, on a même l'impression que le studio parle directement à ses actionnaires, révélant la version 2.0 d'un asset qui avait rapporté des caisses de billets verts par le passé ; on est presque dans un Keynote, donc, face à un Steve Jobs fier de nous présenter son nouvel iPhone, avec en tête les répercussions qu'il aura sur les marchés boursiers. Il est certain que ce retournement de situation absurde ne faisait pas partie du script de Lawrence et Jonathan Kasdan ; script qui brille justement par sa simplicité et ses enjeux très directs. L'auteur de Silverado et Wyatt Earp et son fiston, responsable de deux comédies dramatiques assez fréquentables (In the Land of Women et The First Time), comprennent très tôt la rai [...]

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