Sitges 2014
Depuis maintenant une paire d’années, dans un mouvement de glissement éditorial assez crispant, Sitges semble se chercher de nouvelles ambitions plus... « respectables ». Logique dès lors, pour les observateurs/pinailleurs que nous sommes, d’identifier les causes de ce dévoiement et peut-être d’en tirer quelques pistes non péremptoires. Déjà, certaines sélections aux étiquettes un peu floues affichent une palanquée de longs-métrages dont on peut légitimement discuter la pertinence (et non la qualité, entendons-nous bien). De L’Adieu au langage de JLG à La French, en passant par Mr. X, a Vision of Leos Carax, El Ardor, Ordure !, Colt 45 et bien d’autres titres échappant à ce listing, la manifestation catalane, qui revendique son attachement profond au cinéma fantastique depuis 1968, tend à gommer la singularité d’une programmation qui définit pourtant son identité originelle. Cette démarche, officiellement non affirmée, peut apparaître aux yeux des plus progressistes comme une politique d’ouverture liée à la porosité, voire la contamination perpétuelle et implacable, des genres. OK, pourquoi pas. Las, la mise en avant volontaire de films plus « nobles » au détriment de bandes alternatives dont raffolent pourtant les habitués, est apparue évidente sur l’agenda de l’événement : bazardés à des heures pas possibles (parfois 4h du mat’ !) et pr [...]
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