
Séquence(s) n°315
Les années 80 ont vu les loups-garous quitter leur forêt millénaire et les landes boueuses d’Écosse pour investir nos cités. Comme les coyotes ou les ours, toujours plus nombreux à chercher leur nourriture dans nos poubelles, les voilà arpentant rues et trottoirs, noyés dans la multitude humaine qu’ils fuyaient jusque-là. Doit-on y voir les prémices de bouleversements écologiques à venir ou l’envie de jeunes cinéastes fantasticophiles de renouveler le genre ? Un peu des deux, à coup sûr. La décennie passée avait tout décapé à grands coups de révolution sexuelle, la suivante s’excitera autour des nouvelles technologies tout en s’inquiétant pour l’environnement. S’il est important pour le cinéma de marcher au rythme de son époque, il a toujours bridé ses pulsions narratives pour répéter incessamment les mêmes histoires. Et les jeunes cinéastes ne cesseront de ressasser de vieux thèmes qu’ils agrémenteront de ce que l’on appelle – sans trop savoir ce que c’est – la modernité. Résultat : les loups-garous se transforment toujours à la pleine lune, mais à présent, ils prennent le métro, vont voir des films pornos et fréquentent les studios du journal télévisé.
PORN-GAROU
Mordu par un loup-garou, David (David Naughton) se transforme en bête carnassière lors d’une nuit de pleine lune. C’est à Piccadilly, au coeur de Londres, dans un cinéma porno, qu’a lieu la métamorphose finale. Après avoir massacré tous les spectateurs, le monstre s’apprête à sortir. Prises par l’urgence, les forces de l’ordre s’organisent tant bien que mal. Elles ont réussi à le main [...]
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