
Séquence(s) n°298
Successeur, continuateur, épigone... Qu’importe le terme. Celui qui prend la responsabilité de proroger une oeuvre s’attend à un rude chemin du combattant. Pourquoi ressusciter tous ces personnages, enfouis à jamais dans le coeur et la mémoire de milliers de fans, rangés au rayon sacré des heureux souvenirs d’enfance ? De toute façon, pour les adorateurs de la première heure, cela n’ira jamais. Pourtant, cela ne rebute pas J.J. Abrams. Il en a presque fait sa marque de fabrique. Héritier affirmé du cinéma d’action des années 70/80, il reprend une à une ses franchises. Après Star Trek, comme une évidence, Star Wars ne pouvait lui échapper. Si, ces trente dernières années, la science-fiction a changé, elle le doit plus à la technique qu’à la sagacité de ses scénarios. Trois décennies et la révolution numérique ont fondamentalement révolutionné la fabrication des films et la perception des spectateurs. Et les ordinateurs ont finalement pris la main. Leur efficience fait souvent figure d’imagination, uniformisant peu à peu la production mondiale. S’il ne veut pas trahir ce qu’il a toujours aimé, un cinéaste ne doit pas succomber aux sirènes du maelström technologique et user de beaucoup de modestie. Un véritable challenge pour ceux qui sont arrivés au sommet de l’industrie cinématographique.
COUP DE SABRE LASER DANS L’EAU
Luke Skywalker (Mark Hamill) a fini par trouver Yoda. Le caractère du maître Jedi, à l’image de son enseignement, est rugueux. Aujourd’hui, Luke doit pénétrer dans une grotte où, dixit Yoda, il trouvera ce qui l’a amené ici. Nous le laissons s’éloigner dans les brumes épaisses de Dagobah, la planète où tout ce petit monde a trouvé refuge. L [...]
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