Séquence(s) n°293
Sans la curiosité obsessionnelle de Rick Deckard (Harrison Ford) ou celle de Thomas (David Hemmings), Blade Runner et Blow Up ne seraient peut-être pas restés dans nos mémoires. Les voilà cherchant la vérité au-delà des apparences, n’hésitant pas à élaborer des théories qui paraissent abracadabrantes aux yeux du commun des mortels. Ils ne relâchent leur étreinte qu’une fois tout éclairci. La vérité correspond rarement à ce qu’ils avaient imaginé. Mais c’est bien là leur seul point commun. On peut difficilement imaginer deux personnages aussi différents. Et pourtant, que nous soyons dans le Swinging London des Sixties ou en 2019 à Los Angeles, ils vont choisir le même procédé technique pour leur investigation : l’agrandissement photographique. Bien sûr, la technologie évolue. Mais le principe reste. Une image banale dont on explore le moindre recoin finit par livrer sa part de mystère. Il appartient alors à chacun d’en tirer ses propres conclusions.
LOVE STORY NOIRE
Chargé de retrouver un quarteron de Réplicants de dernière génération avant qu’ils ne mettent la main sur leur créateur, Rick tient enfin un premier indice. Il a trouvé une photo et une écaille synthétique dans la chambre d’hôtel qu’occupaient les fuyards. L’art du détective consiste à relier des éléments qui ne semblent rien avoir en commun. Rick glisse la photo dans un lecteur numérique qui obéit aux ordres vocaux. Installé devant son écran, il peut entamer la séance. Suivant ses indications, l’ordinateur déplace et agrandit le cliché jusqu’à saisir dans le reflet d’un miroir l’image [...]
Il vous reste 70 % de l'article à lire
Ce contenu éditorial est réservé aux abonnés MADMOVIES. Si vous n'êtes pas connecté, merci de cliquer sur le bouton ci-dessous et accéder à votre espace dédié.
Découvrir nos offres d'abonnement