Des créatures impitoyables, aveugles mais à l’ouïe surdéveloppée, ont décimé la population mondiale en à peine trois mois. Quelques poignées de survivants tentent de perpétuer l’espèce, mais doivent pour cela vivre dans un silence absolu. Trois ans après avoir perdu l’un des siens, une famille s’apprête à accueillir un nouvel enfant ; une folie, peut-être, mais il faut bien aller de l’avant. Pendant des semaines, les parents réarrangent leur ferme et développent un protocole pour masquer les douleurs de l’accouchement et les cris du nouveau-né. Mais les prédateurs guettent, et rien ne se passe comme prévu… Écrit par Scott Beck et Bryan Woods, coauteurs du found footage Nightlight en 2015, le script de Sans un bruit est acheté à prix d’or par Paramount en 2016. Très influencé par le cinéma de M. Night Shyamalan, le pitch pourrait s’inscrire, selon la major, dans la franchise « twilight-zonesque » Cloverfield, initiée en 2008 par J.J. Abrams et Matt Reeves. Coproducteur du film via sa compagnie Platinum Dunes, liée depuis 2009 à Paramount, Michael Bay propose rapidement le rôle principal à John Krasinski, l’une des stars les plus viriles de son 13 Hours, accessoirement époux d’Emily Blunt à la ville. Un temps réfractaire (Amazon vient de l’engager sur la série Tom Clancy’s Jack Ryan), l’interprète se prend de passion pour le concept et finit par se porter candidat à la réécriture et la mise en scène. Bien plus bankable que son mari (son CV compte tout de même Wolfman, Looper et Edge of Tomorrow), Blunt le rejoint peu après sur le projet, au grand bonheur des investisseurs.



SILENCE ASSOURDISSANT
En changeant de mains, Sans un bruit change légèrement de ton. Alors que le sc [...]