Sang d'encre n°318

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MARIO BAVA – UN DÉSIR D’AMBIGUÏTÉ D’ALBERTO PEZZOTTA 
LA TOUR VERTE – 328 PAGES 
L’essai d’Alberto Pezzotta a été publié en italien en 1994, revu et corrigé en 2013. Cette traduction française constitue une quatrième édition enrichie tant le traducteur scrupuleux, Edgar Baltzer, a outrepassé son devoir littéraire pour apporter ses lumières à la filmographie du cinéaste. Avançant chronologiquement, Pezzotta met au jour une carrière chaotique, dans laquelle Bava, ballotté au gré des productions, a très tôt exprimé une distance par un formalisme, un sens grinçant de la dérision et un goût enragé pour l’autodestruction (Danger : Diabolik ! est analysé comme un geste warholien, assumant vacuité et mauvais goût et renonçant à toute révolte). Dès Hercule contre les vampires, « la photo cesse d’être au service exclusif de l’intrigue. […] elle acquiert une dimension autonome, à l’affût du morceau de bravoure, de l’image inédite. » À propos de L’Île de l’épouvante, l’auteur développe une réflexion autour d’une esthétique du laid, notant dans l’usage « abusif » du zoom, sans le moindre but, un désir de gaspillage, « une arabesque gratuite, une volute pop ». Avec le nihiliste La Baie sanglante, succession de treize homicides, le flou devient systématique, intent [...]

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