Sang d'encre n°305

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LE CINÉMA DE JAMES CAMERON
DE DAVID FAKRIKIAN
FANTASK – 341 PAGES

Tout cinéphile a son obsession, et pour David Fakrikian, elle se nomme James Cameron. Au fil des années 1990, le journaliste avait déjà maintes fois déclaré sa flamme au réalisateur canadien dans les pages de la revue SFX, en signant notamment un excellent dossier sur les scènes coupées (hélas toujours invisibles) de True Lies. Son magazine DVD Vision avait lui aussi célébré l’oeuvre de Cameron, en publiant entre autres une interview fleuve de Van Ling, jadis responsable des éditions collector des films du maître. L’étoile filante HD Vision, enfin, était accompagnée en kiosques du Blu-ray 3D d’Avatar. Fasciné par la trajectoire campbellienne du metteur en scène, Fakrikian devait à un moment ou un autre passer par l’étape de la monographie. Ce livre est donc le résultat de 30 ans de recherches et de collectionnite aigüe ; presque un exorcisme littéraire, en somme. Si le manuscrit compte moins de 400 pages, celles-ci sont les plus denses, informatives et analytiques jamais parues sur le sujet. Toutes les étapes de la vie et de la carrière de Cameron sont traitées avec une même importance, l’auteur connectant intelligemment des événements qui pourraient sembler disparates. Les déboires du réalisateur sur Piranha 2 – les tueurs volants et sa reprise de contrôle lors de la tardive distribution américaine du film sont ainsi « montés » en parallèle de la préproduction de Terminator. Riches en anecdotes, les récits des différents tournages sont épiques, de même que les batailles annexes. Fakrikian s’attarde par exemple sur un conflit opposant le réalisateur à Harlan Ellison, qui parviendra avec la complicité d’Orion à se réapproprier la parenté de Terminator. On apprend également quelles modifications furent apportées par Stallone au script de Rambo II : la mission, à l’origine un pur brouillon d’Avatar. Extrêmement bien écrit, dans un style rock’n’roll qui rompt avec l’académisme généralement constaté dans le genre, Le Cinéma de James Cameron est bien la bible que l’on espérait, et même plus encore.

A.P.

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