VIDÉOTOPSIE SPÉCIAL AMITYVILLE

Une fois n’est pas coutume, le fanzine du « cinéma bis autopsié » de David Didelot s’attaque à une production hollywoodienne cossue : Amityville II : le possédé qui l’impressionna tant, en 1984, qu’il en a concocté un gros dossier passionnant, soulignant la marque tapageuse de son producteur Dino De Laurentiis. Amityville II est « un film d’horreur sans complexe » et viscéral, appuyant lourdement sur l’inceste frère/soeur, le satanisme ordurier et sexuel. Il est trash, malsain et s’enfonce dans l’horreur sans happy end : la famille « dysfonctionnelle » sera exterminée ! Réalisée par Damiano Damiani, l’oeuvre est possédée par l’esprit du cinéma bis italien et dépasse le titre original ; de quoi satisfaire pleinement le fanéditeur amateur des romans « Gore » et de Bruno Mattei. Il faut noter deux entretiens exclusifs avec Rutanya Alda, la mère courage du film, et Diane Franklin, l’incestueuse lolita, ainsi qu’une minutieuse analyse de la descente aux enfers de la franchise Amityville, car la maison du Diable constitue un juteux argument. Didelot et son équipe se sont courageusement tapé la kyrielle de DTV qui exploite outrageusement la marque. Superbe impression N&B sur papier glacé, dos carré collé, fidèle à l’esthétique pro de beaucoup de fanzines récents. Mise en page très soignée qui évite presque le recours aux images en fonds de page (8 pages seulement sur 114) : je vous assure, les gars, ce gadget graphique rend les textes illisibles, renoncez-y à 100 % !

C.B.

TRIBUTE TO OTOMO
COLLECTIF
GLÉNAT – 168 PAGES [...]