DARKNESS FANZINE + TRASH TIMES #16
Fanzines disponibles sur www.sinart.asso.fr et trashtimes@bbox.fr ou http://trashtimes.tictail.com/product/trash-times-16

Depuis 2011, Christophe Triollet publie en fin d’année un gros numéro annuel de Darkness Fanzine, chaque fois consacré aux mécanismes et méfaits de la censure au cinéma. Ce rendez-vous est devenu incontournable pour la masse d’informations et le sérieux des thématiques abordées. Hélas, hélas oui, la censure, sous ses multiples aspects historiques et contemporains, justifie amplement une telle démarche. Le no16 de décembre 2015 nous intéresse particulièrement, puisqu’il revient sur la délirante panique morale qui s’abattit, sur fond de crise économique et de conservatisme libéral thatchérien, sur le Royaume-Uni au début des années 80 à l’encontre des films d’horreur, gore, bis et Z qui déferlaient, comme partout ailleurs, sur un support en plein essor : la VHS. Les vidéoclubs poussaient comme des champignons, il fallait alimenter en films inédits ce nouveau marché. On ne tarda pas à accuser de tous les maux ces films d’exploitation que nous chérissons. La presse populiste de caniveau inventa le terme de « vidéo nasties » (« vidéos dégueulasses », le terme n’est pas évident à traduire). Les cathos évangélistes noyautèrent une commission parlementaire, les flics firent des descentes, saisirent des titres aussi reconnus que le Possession de Zulawski. Une loi fut votée, listant 72 films bannis du Royaume-Uni. Bien sûr, y figurèrent beaucoup de bis italiens (Anthropophagous, Cannibal Holocaust, La Maison près du cimetière...), mais aussi Chair pour Frankenstein, Driller Killer, Island of Death, La Dernière maison sur la gauche… Grâce à la Da [...]