Qu'est-ce que tu fous Antarès ?

Ni le ciel, ni la terre

Des soldats stationnés dans les zones tribales disparaissent sans raison : c’est bien ce que raconte le premier long-métrage de Clément Cogitore, mais celui-ci va plus loin en dressant des correspondances inattendues entre le quotidien bidasse et les frissons de l’invisible. D’où le drame personnel vécu par l’officier interprété avec talent par Jérémie Rénier.
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Désolé, les gars : on va encore répéter que les cinéastes-fanboys se font systématiquement damer le pion par des réalisateurs français se préoccupant plus de raconter leur histoire que de montrer patte blanche au geek de base. Il y a quelques mois, Cédric Anger nous surprenait avec un La prochaine fois je viserai le cœur qui traitait avec franchise et honnêteté un fait divers sordide, sans se soucier outre-mesure de s’inscrire dans le genre « serial-killer ». Aujourd’hui, l’artiste contemporain Clément Cogitore livre ce Ni le ciel ni la terre qui n’est peut-être pas à proprement parler un « film fantastique » mais qui n’en recèle pas moins un thème fantastique assez original, ancré en outre dans une actualité récente et toujours brûlante. Le scénario s’intéresse en effet à un escadron de militaires français stationnés dans un coin perdu de l’Afghanistan, peu avant le retrait des troupes internationales. Sauf qu’à quelques semaines de la quille, les soldats se mettent à s’évaporer inexplicablement, presque en un clin d’œil. Les bidasses redoutent d’abord des enlèvements perpétrés par des talibans venus du Pakistan tout proche, mais le caractère littéralement impossible des disparitions laisse penser qu’elles pourraient plutôt être dues à un phénomène par [...]

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Commentaire(s) (9)
Aquarius
le 01/10/2015 à 20:33

J'attendais quelque chose de ce film et j'ai été quelque peu, voire assez déçu ; pour aller vite, le métrage peine à créer une ambiance, une atmosphère troublante, voire fantastique ; quelques velléités (parfois à la lisière du mystique) dans le dernier tiers, mais bien trop timides à mon goût ...
A relever sans conteste la partition habitée de J. Rénier.

PS : d'accord avec toi Gilles sur ces réals fanboys (que l'on qualifie trop vite de sympathiques, cools et funs ...) mais qui n'apportent rien du tout (sinon de très mauvais films), entre références trop appuyées, clins-d'oeil lourdingues et infantiles, côté gore, badass ou que sais-je encore qui vire au grotesque, et surtout un cruel manque de maîtrise cinématographique ...
L'autre jour, j'évoquais X. Gens, mais je pourrais aussi parler de Benjamin Rocher et de ses catastrophiques Goal of the dead et Antigang ...
Quasi même constat pour Enragés que j'ai vu hier soir (pas aussi cata tout de même que les deux derniers cités), si on regarde le scénar, les dialogues et la tenue des acteurs, on est pas loin d'une prod EuropaCorp, et le côté stylisé, clinquant de certaines scènes est vraiment artificiel et laid pour le coup ...

Du coup, les bons films de genre (au sens large) sont à chercher ailleurs, The Duke of Burgundy (chef-d'oeuvre), La peur (film de guerre de Damien Odoul sorti dans l'indifférence du mois d'août et d'une puissance visuelle et émotionnelle énorme, ou encore Fou d'amour de Philippe Ramos (petit bijou d'humour noir et de grivoiserie).

Et puis tiens, pour finir, allez voir Maryland, j'y suis allé à reculons, mais le film m'a conquis par sa capacité à créer du trouble, une vraie atmosphère, avec des scènes de violence sèches et fortes qui ont de l'impact.

Aquarius
le 01/10/2015 à 20:44

Et allez voir aussi le très beau Vers l'autre rive de K. Kurosawa ...

Stan White
le 01/10/2015 à 22:18

Moi, j'ai assez aimé le film. Et je plussoie sur les réals fanboys, à mon avis pas aidés par des producteurs trop juniors incapables de les mettre face aux problèmes de leurs scripts ou qui les laissent tourner les V1 de leurs scénars...

Par contre, pour en revenir au film, j'ai pas du tout été convaincu par la partition de Rénier, la faute sans doute à des dialogues déclamés de manière trop "soutenue" (cette façon de ne jamais mâcher les mots, comme on le fait dans la vie), défaut d'ailleurs qui doit venir de Cogitore, dans la mesure où d'autres comédiens du film s'expriment de la même manière...

toimoi
le 02/10/2015 à 15:58

je m'attendais à une sorte de:"clive barker's jericho" et ...un peu...resté sur ma faim.je pense que le film aurait dû être tourné en scope,de manière à renforcer l'isolement...ou alors j'ai rien compris?
et je pense qu'il y'a un sérieux problème de montage,on ne comprends pas du tout l'interet du personnage joué par kevin azaïs(qui déchire sa mère dans "les combattants")hormis sa disparition?
@stan white:je te rejoins sur jéremie rénier,j'le trouve moyen comme acteur,mais pourtant je kiffe ses choix de rôles!


bref,ce film réalise par le kassovitz de"l'ordre et la morale"...un fantasme!!!!!!si j'avais des thnes,j'le produit direct!avec pascal laugier au scnénar' et en co-réal',tiens!!
bisous à tous paske j'me trouve un peu énervé aujourd'hui(c'est la faute à luxpo!j'suis comme florent brunel:j'dénonce!"^^)

Aquarius
le 05/10/2015 à 11:10

Avec tout le respect que je n'ai pas pour Kassovitz (finalement bien meilleur acteur, en général, que réalisateur), L'ordre et la morale est quand même un bien mauvais film, à la fois simpliste, binaire et très mal servi par ses acteurs et dialogues ; sans compter qu'il se donne le beau rôle et qu'il règle ses "comptes" avec une France "colonialiste" d'une manière assez bête et puérile (deux adjectifs qui lui vont assez bien aujourd'hui je pense, voir ses déclarations et partis pris sur les attentats du 11 septembre, sur ce coup-là, il est au niveau de Bigard ...).

PS : tiens, un bon film de "guerre" qui flirte avec l'étrange, le fantastique, Beaufort de l'Israélien Joseph Cedar

MASTERBLASTER
le 06/10/2015 à 14:55

Une des rares fois où un film français ose s'aventurer dans le domaine du fantastique, estampillé festival de Cannes qui plus est, et c'est une pluie d'éloges de la part des critiques y compris celle de Mad. Sauf que le film n'a pas la profondeur escomptée. Tout reste malheureusement trop en surface.
Alors que le sujet laisse entrevoir une véritable descente aux enfers. Rien de tout cela ici. Les personnages restent assez lisses, le récit s'enlise plutôt par endroits sans jamais réussir à s'enfoncer totalement dans la noirceur attendue.

Quand à la prestation de Jérémie Renier, bien que physiquement taillé pour le rôle, est d'une extrême fadeur.

Passons sur l'utilisation des morceaux de viole de gambe totalement inappropriés ici et qui confère à l'ensemble un côté intello cinéma français à deux balles.

Même le format de cadre utilisé est inapproprié. Il aurait nécessité un scope pour renforcer ces notions de grands espaces et exacerber ce sentiment de malaise où la moindre trace de vie peut disparaitre à tout moment.

Reste ces séquences en vision nocturne qui donnent au film une impression étrange et singulière et le sentiment d'être passé à côté d'un grand film.

toimoi
le 06/10/2015 à 16:22

@aquarius:
hey hello!

bon visiblement tu as une dent contre kassovitz...pô grave,d'façon fuck l'objectivité!
("...passons maintenant au plus drôle d'entre eux
j'ai nommé l'objectivité
manque de volonté,manque de personnalité et cruelle incapacité d'aimer..."")
je pense la même chose de kassovitz,hein!le délire parano et complotiste va bien aux x-files mais de ce côté-ci du réel,très peu pour moi!
je trouve que néanmoins "l'ordre et la morale" est un excellent film!
ce plan où la caméra "respire"!raaaaaaaaaah lovely!!!
et p'is c'est tout!^^
argumentation et développement en béton armé!^^

Aquarius
le 06/10/2015 à 17:12

Non, je suis juste très décu par Kassovitz, un gars qui aurait pu mener sa carrière autrement s'il avait rangé son ego de côté et grandi un peu dans sa tête ... et puis cracher sur le système alors qu'il va à la soupe régulièrement (voir pas mal de ses choix de films en tant qu'acteur, alimentaire ? ...). Et puis, je ne suis pas le seul à le dire, voir Vincent Cassel ...
Après, je trouve que c'est potentiellement un bon acteur, pas de souci ...
C'est vrai que le final de L'ordre et la morale (l'assaut) est plutôt bien shooté, hélas cela ne rattrape pas le reste ...

PS : Kassovitz encule tout le cinéma français, et bien moi j'encule tout le cinéma indien (ça fait encore plus de monde, mais j'ai de quoi assurer, en plus je kiffe les Indiennes, les plus belles femmes du monde ...).

Stan White
le 07/10/2015 à 18:22

Kasso a fait La Haine.

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