PREVIEW : LA NONNE de Corin Hardy

La Nonne

Le nouveau spin-off de l’univers Conjuring, dont l’histoire est chronologiquement située avant celles des autres films de la franchise, semble s’écarter des sentiers battus en revenant au folklore gothique. Nous en avons eu un avant-goût en nous rendant l’été dernier sur le tournage en Roumanie.
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James Wan ne s’attendait sans doute pas à créer une telle arborescence de longs-métrages, au moment où il tournait Conjuring : les dossiers Warren. Mais le succès de ce dernier a été si important que sa poupée maléfique a bientôt eu droit à son propre film, Annabelle, suivi d’un Annabelle 2 : la création du mal qui remontait encore plus loin dans le temps. À noter que ces deux spin-off ont été écrits par Gary Dauberman, lequel rempile aujourd’hui comme scénariste (et aussi producteur exécutif) sur La Nonne, qui s’intéresse cette fois à la bonne soeur démoniaque aperçue dans Conjuring 2 : le cas Enfield et qui s’aventure encore davantage dans le passé.
Dauberman nous le signifie dès notre arrivée sur le plateau : « Je ne sais pas exactement ce que James Wan a en tête, mais je pense que ce film-ci déclenche une chaîne d’événements que nous verrons dans beaucoup de longs-métrages à venir. En tout cas, l’histoire se passe en 1952, et c’était l’idée de James de la situer en Roumanie. J’ai compris pourquoi en arrivant ici, quand j’ai vu les énormes production values offertes par les décors et les extérieurs du pays. » Nous nous trouvons en effet dans les studios Castel Films, non loin de Bucarest, où le tournage se termine après des extérieurs servant à reconstituer le Vatican en Roumanie, et surtout, un passage au château des Corvin, près de Hunedoara en Transylvanie. « La majeure partie de l’histoire se déroule dans un château reconverti en couvent », poursuit Dauberman. « Pour moi, c’est le motif des personnages qui se retrouvent dans un lieu isolé à cause d’une tempête de neige, ou d’un orage qui a emporté un pont. Sauf qu’ici, les héros sont piégés dans le couvent à cause de leur foi. Il y a là quelque chose qui risque de compromettre leurs croyances, mais en même temps, leurs croyances les poussent à combattre ce quelque chose, si bien qu’ils ne peuvent pas se contenter de fuir. En plus de l’ambiance gothique apportée par le château, La Nonne recèle ainsi des éléments de cinéma d’aventure qu’on n’avait pas vus dans les autres titres de la saga Conjuring. Ce n’est pas totalement un film d’action, mais il y a plus d’action que d’habitude. En outre, ce qui était cool avec ce scénario, c’est qu’il a une dimension d’enquête. Les personnages principaux, soeur Irene et le père Burke, sont envoyés au couvent pour élucider l’étrange événement qui s’y est produit, et à mesure qu’ils découvrent des indices, ils s’enfoncent plus profondément dans le mystère. En fait, au-delà du cinéma d’horreur, une de nos références est Le Nom de la rose. »



COMBATTRE SES PROPRES DÉMONS
Comme pour étayer ces propos, l’acteur Demián Bichir, qui interprète le père Burke, est justement en train de jouer une scène de confrontation très tendue, dans le décor d’une crypte mortuaire. Sitôt que le clap de fin a retenti, il vient nous trouver : « Dans cette séquence, j’essaie de rejoindre soeur Irene, dont j’ai été séparé par une lourde porte. Mais alors que je cherche une autre voie d’entrée, l’abbesse du couvent pénètre dans la pièce, et nous avons une rencontre très étrange et déplaisante… À peine était-il sorti du séminaire que le père Burke a été amené à effectuer un exorcisme. Or, les gens du Vatican sont un peu comme des militaires. Ils se sont dit : « Oh, ce gars est un super soldat, appelez-le si vous voulez un boulot bien fait », et ils ont continué &agr [...]

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