Preview : Alita : Battle Angel de Robert Rodriguez
Alita: Battle Angel
"Une fiction spéculative sidérante, le premier film d’animation réellement adulte à atteindre un tel degré d’excellence littéraire et visuelle. » Ce dithyrambe, qui ornait le matériel promotionnel de la sortie US de l’anime Ghost in the Shell de Mamoru Oshii en 1996, est signée James Cameron. Le réalisateur de Titanic fut de fait l’un des premiers géants hollywoodiens à célébrer la japanimation pour sa sophistication plastique et thématique, quelques années avant le choc Matrix. Forcément, lorsqu’il annonce au début des années 2000 avoir acquis les droits du manga Gunnm de Yukito Kishiro (titré Battle Angel Alita de l’autre côté de l’Atlantique) après l’avoir découvert grâce à Guillermo del Toro, la machine à fantasmes s’emballe. En 1995, la sortie du premier volume de la saga dans les librairies hexagonales avait fait de cette dernière l’un des fers de lance de l’explosion du manga en France. Son héroïne, Alita (Gally en VF), est une cyborg amnésique ressuscitée par Daisuke Ido, un cyber-docteur qui en découvre la carcasse dans la décharge d’Iron City, ville poubelle du futur où se massent les restes de l’Humanité alors que l’élite demeure à Zalem, cité suspendue dans le ciel. Très vite, l’innocente Alita comprend qu’elle a en elle une force insoupçonnée, liée à son passé…
Du pain béni pour James Cameron, qui a ici l’occasion de matérialiser un monde science-fictionnel fouillé et crédible tout en se focalisant sur un personnage principal iconique et attachant. En 2003, il annonce travailler sur le script et envisage de lancer le tournage après avoir produit la série TV Dark Angel, que d’aucuns voient comme un brouillon déjà inspiré par l’oeuvre de Kishiro. Mais deux ans plus tard, Cameron révèle la mise en pause du projet Alita. La raison ? Une petite idée qui lui trotte derrière la tête depuis 1995, à l’époque appelée Project 880, avant d’être renommée Avatar… La suite appartient à l’Histoire. Et malgré les immenses qualités des aventures de Jake Sully au pays des Na’vi, d’irréductibles passionnés pleurent l’abandon [...]
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