DARK SOULS III + QUANTUM BREAK
(PC, PS4 & ONE)

Hésitante, conquérante, puis glorieuse, la licence Dark Souls (et ses dérivés, Bloodborne en tête) fait aujourd’hui figure d’exception dans le paysage vidéoludique mondial, forte de son succès critique et public autant au Japon qu’en Occident. Une prouesse qui conforte la mainmise de ses concepteurs sur les deux extrêmes d’un spectre supposé classique : l’action et le RPG. Mais ce qui ressemble de prime abord à un joli conte de fées capitaliste s’inscrit en réalité dans une logique éditoriale authentique, puisque From Software, le studio nippon à la tête de la série, essuie les plâtres depuis plus de vingt ans avec son autre licence fétiche, King’s Field. Conséquence, Dark Souls III arrive auréolé de toutes sortes d’attentes parfois démesurées, d’autant que les amateurs du genre pouvaient légitimement craindre que sa formule, désormais bien éprouvée, puisse montrer quelques signes d’essoufflement. Que nenni ! Car il est utile de rappeler que le pire ennemi du joueur reste le joueur lui-même. En effet, notre cerveau s’attend au pire face à l’inconnu, se préparant à riposter en cas de besoin. Dans l’univers de Dark Souls, la moindre faute d’inattention ou le moindre excès de confiance se payant cash, Hidetaka Miyazaki et son équipe ont raffermi leur emprise sur cette attitude héritée de l’&eacut [...]