THE ORDER : 1886 + DYING LIGHT 

Après un peu plus d’un an de mise sur le marché, les dernières consoles de salon commencent enfin à montrer ce qu’elles ont dans le ventre à l’aide d’exclusivités (comprendre, des jeux qui ne sortiront jamais sur PS3 ou Xbox 360) carrossées pour en exploiter le plein potentiel. Et la première grosse cartouche de l’année provient logiquement du constructeur Sony, qui édite et distribue lui-même The Order : 1886, un TPS (Third Person Shooter) imaginé par Ready At Dawn, dont il s’agit de la plus grosse production à ce jour. Un projet personnel porté à bout de bras par le directeur créatif et patron du studio Ru Weerasuriya, et un rip-off à peine voilé de la série de films Underworld situant son action dans l’Angleterre victorienne période Jack l’Éventreur, qui marque l’apogée de la Révolution industrielle. Un prétexte pour broder un univers alternatif de style steampunk via l’utilisation d’une tripotée d’armes originales, utiles pour combattre à la fois des anarchistes armés mais aussi des hybrides, sorte de lycanthropes boostés aux hormones de croissance. Premier parti pris plutôt radical pour un jeu d’action : le mélange cinématiques précalculées et « ingame » temps réel qui permet, à l’instar des productions de David Cage (Heavy Rain, Beyond : Two Souls), de s’immerger dans un « film dont vous êtes le héros ». Mais paradoxalement, la composante vidéoludique se rappelle sans cesse à notre [...]