Il y a clairement deux mondes dans l’audiovisuel français : celui de la médiocrité auto-satisfaite, qui englobe une grande partie des longs-métrages, téléfilms et séries français. Et puis, il y a l’autre monde, celui des innovateurs qui bossent dans leur coin, des artistes géniaux que la planète s’arrache, des projets étonnants par leur envergure et des écoles admirées de tous (les Gobelins, élue meilleure école d’animation du monde !). Et puisque les César ont décidé de récompenser la médiocrité, les GENIE Awards du Paris Images Digital Summit, eux, ont décidé de mettre en lumière les vrais héros qui font que la France reste un pays extrêmement respecté dans les métiers de l’image du XXI^e siècle. Passer trois jours dans ce salon des images numériques, ce n’est pas seulement écouter des conférences passionnantes sur les effets spéciaux, se gaver d’images qui ne sortent habituellement jamais des boîtes de trucages ou découvrir des innovateurs fous, c’est également retrouver un certain honneur perdu (ou plutôt bafoué) et renouer avec l’optimisme. D’ailleurs, quand on est étudiant dans ce genre de disciplines, on peut en faire preuve, d’optimisme. Le marché des effets spéciaux numériques est en pleine explosion : non seulement ils sont désormais omniprésents dans tout blockbuster qui se respecte (ou pas), ainsi que dans les jeux vidéo et la télévision, mais ils commencent également à se propager dans les nouvelles technologies VR (Virtual Reality) qui vont définitivement faire exploser l’imagerie numérique. La demande est telle que le PIDS avait inauguré cette année un « Job Fair », sorte de foire aux étudiants où les plus grosses sociétés françaises et londoniennes faisaient leur marché. Il n’était d’ailleurs pas rare que de grosses sociétés comme MPC (Seul sur Mars, Le Livre de la jungle 2016, The Revenant) glissent une petite pub à la fin de leur conférence, histoire d’attirer de jeunes talents. Une source anonyme nous a d’ailleurs glissé à l’oreille que la vraie raison du report du tournage d’Av [...]