Comment êtes-vous devenu le coscénariste de Roland Emmerich ?
C’est lui qui a vu en moi un certain talent d’écriture. J’ai toujours écrit, notamment des scénarii que je n’avais jamais montrés à personne. J’avais peur qu’en multipliant mes activités, les gens ne me prendraient plus au sérieux en tant que compositeur. Les gens aiment cataloguer. Il faut pouvoir différencier les choses. On vit dans un monde où l’on prône les spécialités. Après quelques projets en commun, je me suis lié d’amitié avec Roland. J’ai fini par lui montrer quelques-uns de mes travaux d’écrivain, et il a beaucoup aimé. Sur Le Jour d’après, j’ai légèrement modifié le script. Il a beaucoup apprécié mes changements. Il est ensuite venu vers moi en disant : « il faut qu’on écrive quelque chose ensemble ». C’était Roland Emmerich ! Je me suis dit : « Pourquoi pas ? ». (rires) J’ai eu beaucoup de chance de pouvoir travailler sur 10 000, puis sur 2012. Je suis vraiment très fier de ce dernier.

Écrivez-vous la musique en même temps que le scénario, sur un film comme 2012 ?
Pendant l’écriture du script, je porte en quelque sorte la musique en moi. J’écris une scène en sachant très bien quel genre de musique je vais écrire. Même durant nos débats avec Roland, la musique a son importance. Il critique un détail rythmique, puis je lui dis : « Non non, tu dois comprendre, imagine que la musique fasse ça à ce moment-là, ensuite ce personnage va faire ça ». La plupart du temps il dit : « Ah oui en effet, je n’y avais pas pensé. ». La musique est donc présente dès le départ. C’est un peu comme [...]