OKKO ET LES FANTÔMES de Kitaro Kosaka

Okko et les fantômes

Mort tragique, deuil et fantômes… Tels sont les ingrédients du rayon de soleil de cette rentrée 2018, conte initiatique tiré d’une série de romans pour la jeunesse ultra populaire au Japon, et confié à un vétéran discret dont l’apparente placidité cache des trésors de subtilité…

Dans une petite ville traditionnelle du Japon connue pour ses sources thermales, la petite Okko et ses parents viennent assister à un spectacle et visiter Mineko, la grand-mère maternelle de la fillette, tenancière de l’auberge Harunoya. Sur le chemin du retour, un tragique accident… et quelques mois plus tard, Okko, désormais orpheline, emménage dans l’auberge. Elle y rencontre Uribo, un fantôme de 12 ans, ancien ami d’enfance de Mineko, qui supplie Okko d’aider la vieille dame à s’occuper de l’établissement. Pour Okko, c’est le début d’une nouvelle vie et d’un apprentissage qui la confrontera au vide qui habite son coeur depuis la mort de ses parents.
À l’origine d’Okko et les fantômes, il y a Waka Okami wa Shôgakusei !, (« la jeune aubergiste est une écolière ! »), une série de 20 romans jeunesse écrits par Hiroko Reijô et parus entre 2003 et 2013 au Japon. Succès aidant (3 millions d’exemplaires vendus), Waka Okami wa Shôgakusei ! devient un manga de Eiko Ôuchi prépublié dans le magazine Nakayoshi destiné aux jeunes filles de 8-14 ans. OK, vous nous direz qu’on est un peu loin du coeur de cible de Mad, et dans l’absolu, vous aurez raison, même si on n’a absolument rien contre le fait d’être lu par des jeunes filles de 8-14 ans… mais qu’on décline toute responsabilité quant au résultat. Pourtant, il y a dans Okko et les fantômes des mécanismes cinématographiques et narratifs qui relèvent de la mission première du fantastique, et font du film de Kitarô Kôsaka un conte initiatique passionnant à disséquer. Dont acte.



DANS L’OMBRE
Mais d’abord : Kitarô qui ? Seuls les experts hausseront un sourcil à l’annonce de ce nom, et pourtant, le bonhomme déroule, essentiellement en tant qu’animateur, une filmographie orgasmique : Nausicaä de la vallée du vent, L’OEuf de l’ange, Le Château dans le ciel, Le Tombeau des lucioles, Akira, Princesse Mononoké, Metropolis, Le Voyage de Chihiro, Le Garçon et la bête… Rintaro, Mamoru Oshii, Isao Takahata, Katsuhiro Ôtomo, Mamoru Hosoda, et bien sûr [...]

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