OFFSCREEN 2016

Du 2 au 20 mars derniers, le festival bruxellois nous régalait à nouveau avec des rétrospectives passionnantes, entre célébration du cinéma grindhouse et plongée en apnée dans ce que la psyché féminine peut avoir de plus dérangeant.
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Cette année encore, le programme était chargé pour Offscreen, à commencer par de nombreuses avant-premières dont certaines touchaient des films largement défendus par Mad Movies, de Évolution en ouverture à High-Rise en clôture en passant par Bone Tomahawk. Mais comme d’habitude, nous avions surtout été attirés à Bruxelles par des rétrospectives mirifiques le plus souvent présentées en copies 35mm, grâce aux projecteurs désormais vintage de la Cinémathèque Royale de Belgique et du Cinéma Nova. A tout saigneur, tout honneur : commençons donc avec Frank Henenlotter, venu là pour une intégrale de ses longs-métrages courant jusqu’au tout dernier, Chasing Banksy. L’auteur de Basket Case/ Frère de sang et Frankenhooker signe ici son premier opus non-horrifique, en s’inspirant de l’histoire réelle d’un jeune peintre (qui joue son propre rôle) ayant volé en pleine rue un pan de mur décoré par un grand nom du street-art. Pour autant, cette comédie ironique et légère fait preuve d’un solide sens du suspense (en appliquant les règles du film de casse à un butin d’un genre inédit) et aussi d’une grande acuité pour montrer que, sous les apparences, les fractures raciales sont encore à fleur de peau aux Etats-Unis.

Dans l’entretien paru dans notre numéro 295, nous avons aussi interrogé l’ami Frank sur son récent documentaire That’s Sexploitation !, montage quasi-hypnotique de tout ce que le porno-soft américain a pu compter de scènes croquignolettes de la fin du muet jusqu’à l’année 1970, et plus largement, sur son expérience de spectateur dans les salles de la 42e Rue. Le festival organisait en effet une journée de causerie consacrée à la mythique artère new-yorkaise où s’alignaient jadis d’anciens théâtres crasseux, reconvertis en temples de la série Z en tout genre. La nuit précédente, un fabuleux triple-programme « 42nd Street Forever » nous avait donné la preuve par l’image, en explorant trois âges successifs du cinéma yankee le plus mal famé. Cet ahurissant carnage débutait avec le frénétique

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Commentaire(s) (3)
Le Toursiveu
le 02/05/2016 à 16:54

Techniquement, la rétrospective n'était pas une intégrale puisque manquaient à l'appel Basket Case 2, Basket Case 3 et Bad Biology. Sinon, le Festival Off Screen s'est une fois de plus surpassé avec cette excellente édition!

evilash
le 02/05/2016 à 17:02

Dommage de ne pas parler aussi dans cette review de la très belle initiative du festival qu'était la journée consacrée aux fanzines et où il était possible de rencontrer des plumes émérites du fanzinat et du net, présents avec des exemplaires de leurs zines respectifs. La brochette était belle et leurs conversations toujours intéressantes.

Le Toursiveu
le 02/05/2016 à 17:05

Mon compte-rendu à moi : http://www.action-cut.com/festival/off-screen-2016-bruxelles-9th-edition/

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