Notules lunaires n°344

Alors que le tournage de la dixième saison d’American Horror Story vient de commencer (il pourrait y être question de sirènes aux dents acérées), l’increvable Ryan Murphy continue d’étendre son empire avec… un spin-off ! Sobrement intitulé American Horror Stories et prévu courant 2021, il consistera en seize épisodes d’une heure proposant des relectures de divers mythes et légendes du fantastique, chacun d’eux racontant une histoire indépendante. À noter qu’en plus d’une nouvelle saison d’American Crime Story consacrée à l’affaire Monica Lewinsky avec Clive Owen en Bill Clinton porté sur la turlute, Murphy prépare également une mini-série sur le serial killer Jeffrey Dahmer (Monster: The Jeffrey Dahmer Story), les nouvelles saisons de 9-1-1: Lone Star, Pose et Ratched, une série adaptée du spectacle de Broadway A Chorus Line et une autre sur le créateur de mode Halston avec Ewan McGregor. Tout ça sans oublier la comédie musicale The Prom, qui déboule sur Netflix ces jours-ci, mais quelque chose nous dit que ça vous intéresse moins que de voir le cannibale de Milwaukee massacrer ses victimes !



On pensait que Glass et Brooklyn Affairs allaient remettre Bruce Willis en selle, mais non : têtu comme une mule, il persiste à cachetonner dans du DTV bas de gamme avec le même flair que Nicolas Cage, le côté dingo en moins. C’est ainsi qu’on le retrouve aux côtés de Cody Kearsley (Riverdale), Rachel Nichols (AquaConan) et Thomas Jane dans Breach, un actioner SF mis en boîte par John Suits (Pandemic) et prévu en VOD US le 18 décembre. Après que la Terre a été dévastée par un virus, une arche interstellaire abritant ce qui reste de l’Humanité sillonne la galaxie pour trouver une planète habitable. Mais voilà qu’elle est prise d’assaut par un alien capable de changer de forme et bien décidé à massacrer tout le monde. Bruce n’interprète pas le père Noé mais un mécanicien qui prend les armes pour trouer le cul de l’ennemi. Le réalisateur l’ayant déjà filmé dans une pub en hommage à Piège de cristal, il y a des chances qu’on se retrouve avec un fanfilm à la sauce Alien. À noter que le long-métrage s’est d’abord appelé Anti-Life, avant d’être retitré Breach pour qu’on ne pense pas qu’il s’agit d’une suite de Life (qui racontait à peu près la même chose, mais avec quelques dizaines de millions de dollars en plus). Quant à Bruce, il a déjà bouclé cinq DTV depuis celui-là avec des valeurs sûres comme Patrick Muldoon, Megan Fox, Neal McDonough ou Frank Grillo. Une tête de mule, on vous dit !



Charles Band et Barbara Crampton à la production, Tate Steinsiek (les SFX de Puppet Master: The Littlest Reich) à la réalisation, Fabio Frizzi à la musique, telle est la fine équipe de Castle Freak, remake du film lovecraftien de Stuart Gordon produit par la Full Moon en 1995. Après avoir été rendue aveugle lors d’un tragique accident de la route, Rebecca (Emily Sweet, The Dragon Unleashed) reçoit une nouvelle inattendue : sa mère, disparue sans laisser de traces depuis de longues années, vient de mourir et lui lègue un château ancestral qui se trouve quelque part en Albanie. La jeune femme se rend sur place avec quelques amis dans l’espoir d’en apprendre plus sur ses origines. Mais elle ignore qu’une malédiction pèse sur sa famille et bien vite, Rebecca voit ses camarades mourir un par un dans des conditions épouvantables, avant de devenir la proie de la créature de cauchemar qui hante la vieille demeure. Rebecca étant le prénom de la fille de Jeffrey Combs dans l’original, difficile de dire s’il s’agit d’une suite ou d’une relecture féministe du scénario de Dennis Paoli, mais on penche plutôt pour la deuxième option avec, soyons fous, un monstre femelle ! Produit par Fangoria et RLJE Films (Color Out of Space), Castle Freak vient tout juste de sortir en VOD aux USA après avoir été diffusé sur Shudder. Vous l’avez donc peut-être déjà vu alors que nous non, parce qu’au moment où nous écrivons ces lignes, nous sommes fin novembre 1998. C’est comme ça chez Mad : on rédige les textes très en avance et les bouclages sont très longs !



Tous aux abris : le réalisateur du shoot’em up en POV Hardcore Henry est de retour avec Nobody, qui sortira en France le 10 mars prochain ! Cela dit, Ilya Naishuller a le sens du casting puisqu’il a recruté Bob Odenkirk (Better Call Saul) dans le rôle de Hutch, un père de famille sans histoire qui fait dans son froc le jour où des cambrioleurs pénètrent dans sa maison. Mais cette intrusion réveille également en lui une rage et un art du combat qui étaient restés enfouis depuis des années, et le voilà qui prend les armes face à un vieil ennemi membre de la mafia russe. Écrit par le scénariste de John Wick et produit par le réalisateur d’Atomic Blonde, Nobody pourrait se révéler amusant puisqu’Odenkirk s’est entraîné pendant deux ans à la boxe et aux arts martiaux afin de paraître plus crédible quand il colle des raclées à ses adversaires. Il est accompagné à l’écran par RZA, Christopher Lloyd et Connie Nielsen. Au moins, on échappe à l’air aimable de Charlize Theron…



Fans de Hunger Games, du Labyrinthe, de Divergente et de Trotro, l’âne trop rigolo, réjouissez-vous car voici venir une nouvelle dystopie pour jeunes adultes. Premier volet d’une trilogie adaptée de la saga Le Chaos en marche signée Patrick Ness (l’auteur de Quelques minutes après minuit), Chaos Walking se déroule dans un futur proche, sur une planète colonisée par les humains. Toutes les femmes ont été tuées par un virus d’origine inconnue et le peu d’hommes qui restent sont soumis à une force mystérieuse qui lit dans leurs pensées. C’est alors qu’une jeune femme venue d’on ne sait où (Daisy Ridley) se crashe à bord de son vaisseau. Un jeune homme à l’esprit rebelle (Tom Holland) va la prendre sous sa protection, quitte à défier l’autorité représentée par le maire de sa ville (Mads Mikkelsen) et son armée, lesquels ne vont pas tarder à les prendre en chasse. Rien de bien excitant me direz-vous, sauf que la chose est mise en scène par Doug Liman, qui a prouvé avec Edge of Tomorrow qu’il assurait en matière de SF intelligente et burnée. Enfin, peut-être pas cette fois, car le film a été bouclé il y a trois ans et a subi pour quinze millions de dollars de reshoots effectués en 2019 par Fede Alvarez (Evil Dead) suite à des projections-test catastrophiques. Bref, Chaos Walking sent l&rsq [...]

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