Notules lunaires n°342
Robert Forster dans son dernier rôle, voilà qui nous interpelle. Dans The Wolf of Snow Hollow, écrit, réalisé et interprété par Jim Cummings (Thunder Road), le joli coeur de Jackie Brown interprète le shérif d’une petite ville de montagne qui lutte contre la dépression entre un mariage qui prend l’eau, une fille en pleine crise d’ado, un père malade, un métier chiant et une prostate qui gonfle. À part ça, il va bien. Chargé d’enquêter sur une série de meurtres commis pendant les nuits de pleine lune, il récolte des indices qui laissent supposer que le tueur serait un loup d’une taille et d’une force bien supérieures à la moyenne. À moins qu’il ne s’agisse d’un lièvre ou d’une tortue, mais c’est peu probable. Notre héros se résout donc à l’impensable : le coupable est un loup-garou ! Dispo depuis le 9 octobre en VOD US et fréquenté par Riki Lindhome (À couteaux tirés), The Wolf… pourrait fleurer bon le film de loup-garou à l’ancienne, mais il s’agit en fait d’une comédie horrifique. Et le film de loup-garou qui fait rire, ça n’a pas donné grand-chose de drôle depuis Le Loup-garou de Londres. La preuve avec Le Chant du loup, qui est une véritable arnaque puisque ça se passe dans un sous-marin sans lycanthrope à bord. Ou encore les films avec Loup Doillon et Maryloup Berry. Quelle tristesse.
Classique absolu, Le Narcisse noir de Michael Powell et Emeric Pressburger a droit à son remake sous la forme d’une mini-série en trois épisodes produite par FX et la BBC. Pour ceux qui n’auraient pas vu le film original, rappelons que l’histoire se passe au début des années 1930 en Himalaya, dans un couvent ayant autrefois abrité le harem d’un général indien. Envoyée sur place avec d’autres religieuses pour établir une mission, soeur Clodagh (Gemma Arterton, miam) apprend que les lieux abritent bon nombre de secrets inavouables. Un passé trouble qui fait du couvent un lieu propice aux fantômes et qui ne va pas tarder à provoquer le déchaînement de pulsions charnelles chez ses nouvelles occupantes, d’autant qu’un jeune officier de passage éveille la libido de soeur Clodagh. Également interprété par feu Diana Rigg en mère supérieure et Aisling Franciosi (The Nightingale) en nonne peu farouche (elles s’étaient déjà croisées sur Game of Thrones), Black Narcissus est mis en scène par Charlotte Bruus Christensen, la chef-op’ de Thomas Vinterberg et de Sans un bruit. Diffusion prévue aux USA le 28 novembre pour ce qui a l’air de ressembler à un croisement entre une saison montagnarde d’American Horror Story et de la nunsploitation en mode Les Démons de Jess Franco. Bon, pas sûr d’y voir Gemma se faire du bien toute seule dans sa chambre.
Après avoir mélangé Urban Legend et Un jour sans fin dans les formidables Happy Birthdead avec la subliiime Jessica Rothe, Christopher Landon nous a cuisiné une nouvelle recette avec Freaky, sorte de croisement entre le slasher, Freaky Friday et Dans la peau d’une blonde ! Millie (Kathryn Newton, Big Little Lies), 17 ans, est une lycéenne comme les autres, qui a un peu de mal à s’adapter à la vie scolaire et à ses gangs de pétasses. Mais il y a pire : la ville est terrorisée un serial killer surnommé le Boucher (Vince Vaughn) et celui-ci, armé d’une dague ancienne, a choisi Millie pour cible. Mais l’antiquité a un effet inattendu : le tueur se réveille dans le corps de la jeune fille, tandis que Millie se retrouve dans celui de son bourreau. Elle n’a que 24 heures pour inverser le processus si elle ne veut pas ressembler au Boucher pour le restant de ses jours, tâche d’autant plus délicate qu’elle est, par la force des choses, devenue l’ennemi public numéro un. Quant au Boucher, il se rend compte que posséder le corps d’une lolita est idéal pour peloter des nichons et continuer à massacrer ses concitoyens. Produit par Jason Blum, Freaky devrait sortir le vendredi 13 novembre aux USA puis en France le 23 décembre, et on se réjouit à l’idée de voir une armoire à glace comme Vince Vaughn jouer une adolescente. Croisons simplement les doigts en espérant que le film ne rejoindra pas la longue liste des titres repoussés aux calendes grecques.
Trente-trois ans ont passé depuis la sortie du premier opus mais voici enfin la suite du DTV Splatter Farm, qui racontait l’histoire de deux frères jumeaux confrontés à un serial killer dans la ferme de leur tante nécrophile. Auteur, réalisateur et interprète de l’original avec son frère John (disparu depuis), Mark Polonia rempile en compagnie de Jeff Kirkendall (Halloween Horror Tales) pour Return to Splatter Farm, où une jeune femme (Danielle Donahue, Amityville Island), qui a hérité de ladite ferme, s’y rend pour faire la teuf avec ses potes. Bien évidemment, les meurtres ne vont pas tarder à reprendre. Sortie en VOD US le 10 novembre pour cette séquelle tardive que personne n’attendait, sauf les fermiers de Pennsylvanie.
Davi (Nicolas Prattes) est un étudiant en cinéma un brin sociopathe qui aime se cacher derrière sa caméra pour observer les gens avant de les assassiner de sang-froid. Sa prochaine cible est sa voisine Maria, une vieille dame abandonnée par sa famille qu’il compte filmer avant d’abréger ses souffrances en l’envoyant ad patres. Au lendemain de son crime, il se réveille pour trouver mémé bien vivante en train de lui préparer son petit déjeuner. Maria va lui confier une mission : tuer tous ceux qui l’ont négligée et lui rapporter les images de ses crimes. Ravi de pouvoir se livrer à son activité favorite, David ignore qu’il est tombé dans un piège. Réalisateur de ce premier long très gore intitulé My Dead Ones, le Brésilien Diego Freitas confesse s’être inspiré de Black Swan, It Follows, Mister Babadook et Psychose, parce que ça fait toujours bien de citer un classique au milieu de trois films datant de moins de dix ans. Cela dit, la note d’intention est intéressante : la première partie du long-métrage adopte la vision que porte le monde extérieur sur son protagoniste, tandis que la deuxième est racontée de son propre point de vue (et pas en found footage, ouf). Sortie en VOD US pour Halloween.
Dans la lignée de la série Lovecraft Country et de son épisode A History of Violence< [...]
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